Presque deux ans après le double-homicide djihadiste de Magnanville en juin 2016, une femme est actuellement entendue dans le cadre de l’enquête. La jeune femme avait été mise en examen et placée en détention provisoire dans une affaire distincte de celle de l’attentat en avril 2017.
Presque deux ans se sont écoulés depuis le meurtre à l’arme blanche d’un couple à leur domicile de Magnanville. C’était en juin 2016, et rapidement, l’assassin (Larossi Abballa) se revendiquait de l’organisation État islamique, épargnant l’enfant du couple âgé de trois ans.
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Un an après le drame, en avril 2017, les policiers se penchent sur le cas de Mina B., ayant participé au départ en Syrie d’une jeune femme radicalisée. Une perquisition est menée et la découverte d’un ordinateur, un téléphone et d’une clé USB pourraient faire avancer l’enquête. A l’intérieur, une liste la liste de 2 626 agents de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), le service du ministère de l’intérieur. En octobre 2017, la femme est mise en examen pour association de malfaiteurs terroristes et est placée en détention provisoire.
Lundi, on a appris que dans le cadre de l’enquête du meurtre du couple de Magnanville, six personnes avaient été arrêtées, dont une policière. D’après des sources proches de l’enquête, la famille de la policière aurait hébergé Mina B. au printemps 2016, soit quelques mois avant le drame. Les recherches menées conduisent à la preuve que la fille de la policière est une jeune radicalisée. De nombreuses informations restent encore floues dans le cadre de cette enquête, puisque les preuves manquent encore ; d’autant plus que la liste de noms des membres de la DGSI ne révèle, pour l’instant, rien d’important.
Les noms du couple ne figurent pas dans le fichier de la clé USB
Les noms de Jean-Baptiste Salvaing et de Jessica Schneider, le couple assassiné en 2016, ne figurent pas dans la clé USB. Le parquet de Paris ne souhaite pour le moment pas commenter l’information. L’avocat de la suspecte nie tout lien entre sa cliente et Larossi Aballa, l’auteur de l’attentat. En outre, d’après France Info, des « éléments de contact » existent entre le frère de la jeune femme radicalisée, lui aussi placé en garde à vue lundi, et le meurtrier djihadiste Larossi Aballa.
Déjà soupçonnée d’aide envers une candidate au djihad en zone irako-syrienne
Mina B. avait été hébergée au printemps 2016 par la famille de la policière interpellée lundi, mais c’est en avril 2017 qu’elle attire réellement l’attention des policiers pour avoir aidé une femme radicalisée à rejoindre la Syrie. De plus, elle est également soupçonnée d’avoir été en relation avec la cellule terroriste belge de Verviers, démantelée en janvier 2015; cette association terroriste projetait de commettre des attentats contre des commissariats.
D’après les sources de France 2, le document comportant la liste de noms provient du syndicat Alliance, auquel appartenait la policière qui a hébergé la jeune fille. Cependant, le fichier date de 2008, et ne mentionne ni les dates de naissance, ni les adresses des policiers et selon une source policière, « ne présente aucun danger ».
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