Les images ont été massivement relayées sur Twitter ce week-end. Une enquête a été ouverte.
L’image est effrayante. Samedi 11 janvier, dans l’après-midi, alors qu’une étudiante filme la manifestation contre la réforme des retraites depuis son balcon, en plein centre de Lyon, elle reçoit un projectile enflammé. Puis la vidéo se coupe brutalement. Postée dans la foulée sur Twitter, la vidéo a été visionnée plus de deux millions de fois. “En train de filmer la manifestation dans mon appart et un crs nous vise avec un lance grenade ?????”, a écrit la jeune femme en mentionnant le compte de la Police nationale.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Entrain de filmer la manifestation dans mon appart et un crs nous vise avec un lance grenade ????? @PoliceNationale @lemondefr @BFMTV #violencepoliciere #GiletsJaunes #lyon #crs #cgt pic.twitter.com/SLIXS1Q2v8
— Marie (@eiramniffac) January 11, 2020
Le projectile serait une grenade lacrymogène selon les étudiants présents dans ce logement au moment des faits, comme le rapporte l’AFP. Le palet a heurté le bras de l’un d’eux avant d’atterrir dans l’appartement. Il a finalement été relancé à l’extérieur par la fenêtre par l’une des personnes présentes sur les lieux. “Ensuite on a paniqué, on est sorti dans le hall d’entrée car on avait les yeux qui brûlaient”, raconte au Parisien l’étudiante qui a posté la vidéo.
Une enquête ouverte
Dimanche, la police nationale du département du Rhône a réagi à cette vidéo en rappelant que “des personnes ont contraint les FDO (forces de l’ordre) à effectuer des tirs de lacrymogène en vue de les disperser. Si un tir a pu toucher accidentellement le balcon d’un immeuble il n’y a eu aucune velléité de l’atteindre”. Elle ajoute : “Aucun blessé n’est à déplorer.”
… Si un tir a pu toucher accidentellement le balcon d'un immeuble, il n'y a eu aucune velléité de l'atteindre. Aucun blessé n'est à déplorer. (2/2)
— Police Nationale 69 (@PoliceNat69) January 12, 2020
La jeune femme a porté plainte samedi soir « pour violences volontaires et dégradations volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique. » Une enquête a été ouverte et confiée au pôle de commandement discipline et déontologie de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP).
>> A lire aussi : 2019 vue par le journaliste David Dufresne : “Les prémices d’un Etat policier ?”
{"type":"Banniere-Basse"}