Edouard Perrin a été inculpé de « vol domestique », « violation du secret des affaires » et « blanchiment » par la justice luxembourgeoise. Son tort ? Avoir été le journaliste qui a révélé le scandale « LuxLeaks », une enquête qu’il a d’abord menée pour l’émission Cash Investigation en mai 2012, avant qu’elle ne soit reprise un an plus tard par l’International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ), qui regroupe de nombreux médias à travers le monde.
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Edouard Perrin avait récupéré des documents qu’un employé de la société d’audit PwC (PricewaterhouseCoopers), Antoine Deltour, avait emmenés avec lui après avoir démissionné en 2010. Cet employé est depuis également poursuivi par la justice. PwC est accusée d’avoir conclu des accords fiscaux avec l’Etat luxembourgeois afin de faciliter l’évasion fiscale de 343 grandes entreprises.
Premières Lignes, la société française qui emploi Edouard Perrin et qui a produit son documentaire pour Cash Investigation, s’est fendue d’un communiqué pour défendre son salarié :
« Ces enquêtes d’intérêt public majeur en Europe, portant sur des pratiques légales, officiellement validées par l’administration fiscale luxembourgeoise, et pourtant jamais rendues publiques, sont parfaitement conformes au rôle reconnu aux journalistes de « chiens de garde de la démocratie » par la Cour Européenne des Droits de l’Homme. »
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