Le récit des derniers moments d’Hervé Gourdel, Niçois de 55 ans décapité par le groupe jihadiste affilié à Daech Jund al-Khilafah dans le massif du Djurdjura au nord de l’Algérie, le 23 septembre 2014, a été raconté à BFMTV par l’un de ses accompagnateurs, que la chaîne nomme simplement par son prénom, Hamza. Un enlèvement improvisé C’est en […]
Le récit des derniers moments d’Hervé Gourdel, Niçois de 55 ans décapité par le groupe jihadiste affilié à Daech Jund al-Khilafah dans le massif du Djurdjura au nord de l’Algérie, le 23 septembre 2014, a été raconté à BFMTV par l’un de ses accompagnateurs, que la chaîne nomme simplement par son prénom, Hamza.
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Un enlèvement improvisé
C’est en revenant d’une randonnée en forêt, le 21 septembre, accompagné de ses guides, qu’Hervé croise le groupe islamiste. Hamza décrit la rencontre: « On s’est présenté en disant qu’on était des montagnards. Ils se sont présentés aussi, disant qu’ils étaient de Jund al-Khilafah« . Les terroristes apprennent de la bouche d’un des accompagnateurs qu’Hervé Gourdel est français. Ils auraient ensuite déclaré « Nous on ne touche pas à des civils » et laissé le groupe partir dans un premier temps.
Les jihadistes finissent par changer d’avis, quelques minutes plus tard. Ils retrouvent le groupe du Niçois mais leur but est obscur. « Quand ils nous ont arrêtés, il ne savaient pas ce qu’ils allaient faire de nous« , explique Hamza. « Ils ne savaient pas s’ils allaient prendre Hervé. S’ils allaient le prendre avec eux. Ils n’arrêtaient pas de passer des appels à leurs amis, je ne sais pas avec qui. Mais à 21h30, ils ont décidé de prendre Hervé« , poursuit-il.
Une partie des membres du groupe terroriste se saisit d’Hervé Gourdel et pénètre dans la forêt. « Il n’a rien dit. Il a jeté un coup d’œil, un regard derrière, il nous a regardés. Nous on n’a rien compris […]. Et il est parti. »
Ce regard vers ses accompagnateurs constitue le dernier moment passé avec eux.
« Nous on a essayé de protester en disant: ‘Pourquoi vous le prenez ?’. Certains nous ont répondu: ‘On va lui poser des questions, et il va revenir, pas de problème’. Et nous on a pensé que c’était vrai ».
Malgré les affirmations des terroristes, Hervé Gourdel est décapité le surlendemain.
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