Le quotidien québécois La Presse révèle que deux stagiaires québécoises, envoyées en France durant la campagne des européennes, ont vu leur stage écourté par l’UMP, en raison de commentaires laissés sur leur blog.
Tout ce que vous bloguez pourra être retenu contre vous. Martine Leblanc-Constant et Marie B. Deschamps, militantes québécoises, respectivement membres du Parti québécois et du Parti libéral, devaient passer un mois au siège de l’UMP à Paris au moment des élections européennes. Elles étaient envoyées par le Comité d’action politique franco-québécois (CAPFQ), qui organise des stages croisés entre militants politiques (de tous bords).
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Rien ne vaut un bon vieux rapport de stage manuscrit. Celui des deux Québecoises, moderne, prend l’apparence d’un blog. Mais certains de leurs écrits ne plaisent pas au parti majoritaire, qui écourte leur stage. Elles auraient qualifié leur stage de « mal ficelé » et jugé qu’« on ne s’occupait pas [d’elles] ».Ces commentaires ont été retirés et ne sont plus accessibles sur internet.
Tommy Chouinard, journaliste politique au quotidien La Presse est le premier à avoir sorti l’info, le 4 août. Il est depuis assailli de questions par la presse française. En réalité, une source l’avait averti dès le mois de juin mais il avait dû repousser la publication de son article pour cause de vacances.
Le journaliste n’a jamais vu les commentaires en question. Il est cependant en contact avec Martine Leblanc-Constant (qui n’a pas répondu à notre demande d’interview) et affirme que celle-ci « déplore le fait d’avoir été renvoyée » mais « qu’elle ne se livre absolument pas à une vendetta contre l’UMP ».
Pierre Aronoff, porte-parole français du CAPFQ et militant UMP – la présidence du CAPFQ revient traditionnellement à un membre du parti majoritaire – avoue ne pas comprendre la polémique. Pour lui, la décision de l’UMP est légitime même s’il ne condamne pas l’attitude des deux stagiaires. Du côté du parti présidentiel, on déclare s’être séparé des jeunes femmes pour une violation de la clause de confidentialité, même si « on ne communique pas là-dessus ».
{"type":"Banniere-Basse"}