Une merveille de platformer, des vacances chez Mickey, une aventure au style saisissant et “True Colors” sur la Switch : c’est notre sélection vidéoludique de l’amour de la semaine.
Chef-d’œuvre méconnu du jeu de plateforme en 2D, Love revient pour un épisode trois alors que Disney Magical World 2 nous invite à aller chanter avec Mickey, danser avec Minnie, Donald et Dingo, et qu’Aspire: Ina’s Tale frappe par la dimension picturale de ses niveaux. Quant au récent spin-off de Life is Strange, il débarque sur la Switch.
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Love 3
Orfèvre du jeu de plateforme 2D, l’Américain Fred Wood apporte un troisième volet à sa série Love, qui a pour particularité d’être à la fois dure et accueillante. Son secret : la possibilité de placer des points de contrôle où on le souhaite pour scinder un niveau en autant de mini-zones à vaincre une par une (mais si on aime souffrir, les modes speedrun et “yolo” – avec une seule vie – sont là). Jouer à Love 3, dont le style rétro – on pense au mythique Lode Runner – est contrebalancé par une bande sophistiquée, c’est se mettre dans la position de l’apprenti·e musicien·ne travaillant la partition d’un· compositeur·rice inspiré·e et en découvrant les audaces et les inventions, les ruptures de rythme, les variations, sans se décourager et en admirant même les passages qui font trébucher. Car une chose est sûre : il y a beaucoup d’amour ici.
Sur Switch, Linux et Windows, Fred Wood/Screenwave Media, environ 8 €.
Disney Magical World 2: Enchanted Edition
Comme Animal Crossing, mais à Disneyland : tel est, sans exagérer, le projet au fort pouvoir de séduction de Disney Magical World 2 qui s’offre un lifting HD (qu’on aurait aimé plus poussé) en passant de la 3DS à la Switch. Par rapport au phénomène de Nintendo, cette simulation de vie rêvée-là se distingue néanmoins par une approche plus linéaire – au moins au début – avec une série de tâches à accomplir dans l’ordre pour gagner le droit de débloquer le lieu suivant. Surtout, là où Animal Crossing mise sur la découverte de nouveaux villageois, Disney Magical World 2 serait plutôt dans les retrouvailles avec des héros bien connus des enfants. Mais c’est fou : j’ai mon propre café et je suis avec Mickey, Minnie, la Reine des neiges, Raiponce, Cendrillon… Avec son subtil dosage entre tâches à accomplir et incitation à la détente, le résultat est imparable.
Sur Switch, Bandai Namco, environ 50 €.
Aspire: Ina’s Tale
Vite, on pense à Gris devant les décors à l’allure très picturale dans lesquels se débat la petite héroïne d’Aspire, mais l’œuvre du studio brésilien Wondernaut obéit à des logiques plus traditionnelles que celle de Nomada Studio. Ici, le récit est très explicite et la progression se fait souvent par l’échec – ce que le faible espacement entre les points de contrôle rend peu douloureux. Apprendre la magie, fuir les bêtes féroces, oser avancer dans l’obscurité : voilà le programme évocateur de ce charmant conte en forme de parcours initiatique dont le système de jeu – en particulier dans les phases de plateforme, un peu raides – n’est malheureusement pas tout à fait à la hauteur d’un style graphique, lui, vraiment mémorable.
Sur Switch, Xbox One, Xbox Series X/S et Windows, Wondernaut Studio/Untold Tales, environ 13 €.
Life is Strange: True Colors
Avec un peu de retard sur les autres, la version Switch d’un des plus beaux jeux de 2021 est arrivée à temps pour les fêtes. La bonne nouvelle est qu’elle ne souffre pas des limites techniques de la console, les développeurs ayant su faire les bons choix sans sacrifier l’essentiel – l’expressivité des visages, l’atmosphère des lieux. Comme tous les jeux à haute teneur narrative, a fortiori quand leur propos touche à l’intime, Life is Strange: True Colors et son DLC Wavelengths gagnent par ailleurs une dimension nouvelle en mode portable, les mains autour de l’écran, le regard droit dedans.
Sur Switch, Deck Nine Games/Square Enix, environ 60 €. Déjà disponible sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S, Windows et Stadia.
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