“Sarko Junior”, comme on l’appelle sur Twitter, a publié une tribune sur le site du “Washington Examiner” en faveur de la légalisation de toutes les drogues.
Enfin un partisan de la légalisation des drogues qu’on ne pourra pas traiter de « laxiste ». Ce 9 février, Louis Sarkozy, fils de Nicolas Sarkozy et Cecilia Attias, a publié une tribune sur le site conservateur américain The Washington Examiner, dans laquelle il plaide en faveur de la légalisation de toutes les drogues. Pour cela, l’étudiant en philosophie à l’université de New York a recours à une argumentation de type libéral : pour lui, le problème des drogues est causé “par l’intervention du gouvernement”, alors qu’il devrait au contraire cesser d’intervenir.
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“La guerre contre les drogues” est contre-productive selon lui
Et de citer l’exemple de la prohibition de l’alcool. Comme il le fait remarquer, personne ne défendrait aujourd’hui que l’Etat devrait perdre du temps, de l’argent et des ressources en essayant de rétablir la prohibition. Pourquoi, alors, en va-t-il différemment pour les drogues ? “Au moment de la prohibition, l’alcool était facile à obtenir. Mais au lieu de s’en procurer auprès de commerces réglementés par l’État, les citoyens étaient contraints d’en acheter à des criminels et des trafiquants. […] La guerre contre les drogues a un résultat strictement similaire”, écrit-il.
Pour le jeune homme, couramment appelé « Sarko Junior » sur Twitter, il est injuste que les coûts de la répression des drogues pèsent sur l’ensemble des citoyens. Il cite ainsi l’économiste ultralibéral Milton Friedman, avec qui il se dit parfaitement d’accord : “Je ne pense pas qu’il soit moral de faire peser sur d’autres personnes le prix payé pour protéger des individus de leurs propres choix”. Il évalue en effet à 50 milliards de dollars le coût de la criminalisation des drogues aux États-Unis en 2016.
Libéral pur jus
Et de citer (à l’instar du maire de Grenoble, Eric Piolle) l’exemple du Portugal, qui a dépénalisé les drogues en 2001, pour rassurer ceux qui croient que le pays tomberait dans le chaos s’il franchissait cette ligne. Pour lui, “il est clair que ceux qui luttent contre la marijuana tentent toujours de combattre un problème du XXIe siècle avec des vaines solutions datant du XXe.”
Ce n’est pas la première fois que Louis Sarkozy développe publiquement ses idées d’obédience libérale. Il l’avait aussi fait en ce qui concerne le port d’armes, en 2015, en affirmant à Paris Match : “J’adore les armes. Aux États-Unis, tout le monde peut acheter des armes […] Tout le monde peut aller au supermarché et acheter une arme. Beaucoup de gens pensent que c’est mauvais mais moi je pense que c’est une liberté”.
Il n’avait pas alors développé ses arguments, mais en la matière, il aurait sans doute été plus difficile de convaincre de l’opportunité de légaliser le port d’armes pour l’intérêt général…
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