Mieux que la thérapie par le rire, le LOL Project. Une idée originale du photographe David Ken, qui vous fera lâcher prise de 1000 façons différentes, et ce pour aider les hôpitaux. On a essayé, on vous raconte.
« Si quelqu’un vous demande comment se passe le shooting, vous pouvez lui raconter, mais vous devez le buter après », s’amuse le concepteur du projet, David Ken. Ce qui se passe dans la « LOL box » de ce photographe doit rester secret, mais on ne résiste pas à l’idée de vous en toucher deux mots.
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On arrive un peu stressé, un peu guindé. « Mais c’est impossible de me faire rire, moi. Et puis de toute façon j’ai une sale tête aujourd’hui, je vais faire la gueule ». Mais, dans la LOL box, en à peine 30 secondes, on lâche réellement prise, et on se marre, non stop. 2635 personnes sont passées devant l’objectif de David Ken dans le cadre du LOL Project, un concept né il y a trois ans sur l’idée du photographe et de William Lafarge, publicitaire et directeur de création.
« J’ai entre 70 et 80 manières de faire rire, assure David Ken. En une minute maximum, la personne doit tout oublier, le stress, les questions qu’elle se posait. Je ne cherche pas juste à faire rire, je cherche l’énergie pure. Souvent, on me dit que sur les photos, les gens ressemblent vraiment à ce qu’ils sont dans la réalité. C’est le plus beau compliment que l’on puisse me faire. Je n’ai qu’une seule prétention : faire du bien. »
Et en effet, du bien, ça en fait. « Alors imaginez que vous soyez malade, dans un hôpital. Qu’on vous propose d’oublier ce qui ne va pas. » David Ken a décidé de donner beaucoup dans ce LOL Project. Il fait des shooting dans les hôpitaux, des photos de patients, médecins, infirmières, professeurs. Ces moments sont immortalisés par une fresque géante constituée des portraits LOL,appelée Mur LOL.
» Ça donne une humanité au projet, ça apporte du positif dans un lieu pas super drôle. Les gens, à l’hôpital, passent devant le mur, et oublient pourquoi ils sont là. Le mur leur fait penser au fou rire, à ce qu’ils ont vécu, ou pourraient vivre au moment du shooting. »
» Du vrai pognon » pour des bonnes actions
Le LOL Project ne fait pas qu’offrir des éclats de rire et des mosaïques d’éclats de rire aux hôpitaux. « On tient à remettre un chèque, du vrai pognon, aux structures. A Necker, l’argent a servi à financer la construction d’une nouvelle bibliothèque, à l’hôpital Robert-Debré, la Régate des oursons a pu emmener six enfants de plus en vacances. A la Kannerklinik, au Luxembourg, un système vidéo en 3D a pu être acheté pour que les enfants s’occupent pendant leur ponction lombaire. Leur douleur diminue de 60%. »
Pour cela, le LOL Project fait appels aux dons, mais aussi aux entreprises dans le cadre d’ opération de mécénat ou sponsoring. Les particuliers, pour acheter leurs clichés LOL ou juste pour faire le bien, donnent ce qu’ils veulent. « Le phénomène se diffuse sur internet et prend beaucoup d’ampleur. Des personnalités comme Nikos Aliagas ou Yvan Le Bolloc’h ont toujours été partants pour soutenir et relayer nos actions. Et le projet doit aussi beaucoup à Frédéric Lopez qui en avait parlé en début d’année dans son émission Leurs secrets du bonheur. »
David Ken, qui a 30 ans de photographie et de jolis shooting à son actif (des publicités, des stars, de l’art), ne compte pas s’arrêter là.
« Notre but à long terme : I LOL Paris. Ce serait la plus grande exposition citoyenne et urbaine au monde. Citoyenne parce que tout le monde pourrait participer. Urbaine, car des éclats de rire seraient exposés dans tout Paris, sur tous les supports publicitaires. J’attends le feu vers d’Anne Hidalgo et de la mairie de Paris. «
Des éclats de rire de tout le monde, pour tout le monde. A vous de lâcher prise.
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