Jamais deux sans trois. Une fois de plus, Manuel Valls a imposé l’adoption de la loi travail via l’article 49.3 de la constitution. Face à une assemblée clairsemée qui n’assurait pas une majorité de votes en faveur du texte, le premier ministre n’a pas fléchi. Comme le relève Libération, “Il s’est exprimé en moins de […]
Jamais deux sans trois. Une fois de plus, Manuel Valls a imposé l’adoption de la loi travail via l’article 49.3 de la constitution. Face à une assemblée clairsemée qui n’assurait pas une majorité de votes en faveur du texte, le premier ministre n’a pas fléchi. Comme le relève Libération, “Il s’est exprimé en moins de 120 secondes chrono”, invoquant notamment l’unité “indispensable” après l’attentat de Nice. Des mois de contestation sociale et de divisions politiques n’auront donc pas eu raison du texte polémique.
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Politique : à quoi sert le 49.3 ?
L’échec présumé de la motion de censure
Les députés ont désormais 24 heures devant eux pour déposer une motion de censure contre le gouvernement, faute de quoi le texte sera définitivement adopté ce jeudi après-midi. Autant dire que le suspense est minime. Après l’échec de la motion de censure de gauche lors du précédent passage du projet de loi à l’Assemblée le 6 juillet dernier, à laquelle il ne manquait que deux signatures, les députés de gauche, frondeurs et écologistes en tête, se sont résignés à protester…via une tribune. Consultable sur le site du jdd.fr, elle est signée par 58 députés, le nombre nécessaire pour s’opposer au gouvernement, pourtant impossible à atteindre au sein de la chambre basse.
https://twitter.com/carolinedehaas/status/755854584719904768
Des menaces au sein du parti ?
Comme le relève le Lab d’Europe 1, la tribune est notamment signée par les députés PS Yann Galut et Isabelle Bruneau, qui avaient refusé d’appuyer la motion de censure du 6 juillet. Après cet échec, le député PS Laurent Baumel déclarait à Libération que la défection de quatre députés du camp des frondeurs qui avait empêché l’adoption de la motion était due à des pressions de la direction du Parti socialiste. “Certains collègues nous ont dit ‘je le sens plus’. D’autres ont été appelés vingt fois dans les quatre dernières heures.” Un autre signataire dont les propos anonymes étaient rapportés dans le même article, évoquait alors “des menaces à l’investiture et à l’exclusion”. De quoi en refroidir certains…
Toujours est-il que le passage en force d’un texte aussi controversé annonce un futur orageux pour la gauche, plus divisée que jamais. Ce qui ne semble pas inquiéter Bruno Le Roux qui déclare à Libé: “Une fois que la loi travail sera applicable, on fera taire les sceptiques”. Rien n’est moins sûr.
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