Peter Madsen a été condamné ce mercredi 25 avril par le tribunal de Copenhague pour meurtre avec préméditation, sévices sexuels aggravés et atteinte à l’intégrité d’un cadavre envers la journaliste Kim Wall. Il a fait appel.
L’inventeur Peter Madsen a été condamné mercredi à la prison à vie, soit la plus sévère peine possible au Danemark, pour le meurtre de la journaliste Kim Wall, commis en août dernier. Son jugement avait débuté le 8 mars dernier. Pour rappel, l’inventeur danois avait assassiné en août 2017 la journaliste Kim Wall dans son sous-marin, après lui avoir fait subir des violences sexuelles. Parmi les trois chefs d’accusation dont a il fait l’objet, il n’en reconnaissait qu’un, celui d« atteinte à l’intégrité d’un cadavre ».
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La thèse de l’accident jugée « peu crédible » par la juge et les deux jurés qui l’ont condamné
Peter Madsen a continué d’affirmer que la jeune femme de 30 ans est décédée des suites d’un accident, et cela jusqu’à la fin de son procès. Le jugement de la juge principale a estimé que la journaliste avait été victime d’« agression sexuelle et d’un meurtre prémédité d’une nature particulièrement brutale. »
La cause de la mort n’a pas pu être déterminée
De nombreux experts étaient présents durant toute la durée de l’enquête, mais ils ont dû faire face au manque de preuves matérielles irréfutables et à l’état de décomposition très avancé du corps de la journaliste. De ce fait, les causes de la mort de Kim Wall n’ont pas pu être déterminées. La juge « professionnelle » et les deux jurés présents ont estimé que les éléments à charge pesant contre l’accusé suffisaient à établir sa culpabilité. Pas moins de 14 blessures ont été identifiées à l’intérieur et autour des parties génitales de la trentenaire; justifiant l’accusation de « sévices sexuels aggravés ».
« Le tribunal retient que le corps de la victime portait des signes de traumatisme survenu de son vivant, et de ses blessures infligées à l’instant de sa mort ou peu de temps après », a avancé la juge.
L’inventeur décrit par les psychiatres comme un « pervers polymorphe »
Les experts psychiatres engagés dans le cadre de l’enquête décrivent le meurtrier comme un « homme dangereux » présentant des « traits psychopathiques », et un « pervers polymorphe » (se laissant dicter ses actes par ses pulsions, sans prendre en compte les limites légales). Le tribunal de Copenhague a reconnu la préméditation du meurtre: Madsen avait réuni dans son sous-marin des objets, une scie à bois, un tournevis affûté de 50 centimètres, des sangles de valises, qui n’avaient a priori pas d’utilité dans un sous-marin. Les sangles de valises correspondent d’ailleurs aux marques sur les bras de la victime.
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