Il a fallu attendre le 14 août pour que Donald Trump condamne explicitement les violences racistes qui ont fait un mort et une vingtaine de blessés à Charlottesville (Virginie), le samedi 12 août… Et moins de 24 heures pour qu’il revienne sur ses déclarations. Ce 15 août, le président américain a en effet déclaré lors d’une […]
Il a fallu attendre le 14 août pour que Donald Trump condamne explicitement les violences racistes qui ont fait un mort et une vingtaine de blessés à Charlottesville (Virginie), le samedi 12 août… Et moins de 24 heures pour qu’il revienne sur ses déclarations. Ce 15 août, le président américain a en effet déclaré lors d’une conférence de presse depuis la Trump Tower à New York qu’« il y avait un groupe très agressif d’un côté, et de l’autre un groupe très violent aussi ».
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Revirement d’opinion
Pour rappel, le milliardaire avait dans un premier temps dénoncé la violence « de toutes les parties », à propos de la manifestation de l’extrême droite américaine – comprenant des néonazis et des membres du Ku Klux Klan – et de l’acte terroriste d’un de ses membres, qui a foncé dans la foule en voiture, tuant une jeune militante libérale, Heather Heyer. Il mettait ainsi sur un pied d’égalité les suprématistes blancs et les opposants à cette manifestation de haine.
Puis, sous le feu des critiques, Donald Trump s’est résolu à condamner plus fermement les instigateurs de cette manifestation, affirmant : « Le racisme c’est le mal. Ceux qui ont recours à la violence en son nom sont des criminels et des voyous, y compris le KKK, les néonazis et les suprémacistes blancs « .
https://www.youtube.com/watch?v=xzNPXkpWObA
Trump fabrique et accuse l' »alt-left »
Mais ce mardi, le président américain a rétropédalé. Face aux questions pressantes des journalistes, il a lâché, vindicatif :
« Je pense qu’il y a des torts des deux côtés. J’ai regardé de très près, de beaucoup plus près que la plupart des gens. Vous aviez un groupe d’un côté qui était agressif. Et vous aviez un groupe de l’autre côté qui était aussi très violent. Personne ne veut le dire. Que dire de l »alt-left” qui a attaqué l’“alt-right” [terme revendiqué par l’extrême droite] comme vous dites ? N’ont-ils pas une part de responsabilité ? »
David Duke, un ancien dirigeant du Ku Klux Klan qui était présent à Charlottesville, a salué cette déclaration sur Twitter : « Merci, président Trump, pour votre honnêteté et votre courage ».
https://twitter.com/DrDavidDuke/status/897559892164304896
Mais l’indignation prévaut, et la polémique enfle, certains réclamant la destitution du président américain. « La haine raciale a toujours existé en Amérique. Nous le savons, mais Donald Trump vient de la remettre à la mode ! », a par exemple déclaré le basketteur LeBron James.
Hate has always existed in America. Yes we know that but Donald Trump just made it fashionable again! Statues has nothing to do with us now!
— LeBron James (@KingJames) August 15, 2017
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