L’adaptation du dernier Wes Anderson en manga poétique.
En raison d’un virus, le maire d’une ville japonaise bannit tous les chiens, contraints à l’exil sur une île poubelle. Son neveu, le petit Atari, part à la recherche de Spots, son animal de compagnie.
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Si l’intrigue paraît familière, c’est parce que Minetaro Mochizuki (Dragon Head, Chiisakobé) redonne ici du lustre à une tradition un peu oubliée : adapter en bande dessinée les longs métrages à succès. Il propose en effet sa version de L’Ile aux chiens, le film d’animation de Wes Anderson (2018).
Son trait élégant s’épanouit aussi dans un noir et blanc très contrasté et les trouvailles graphiques
Plus qu’un remake de papier, il s’agit d’une réappropriation, d’une variation quasi jazzy. D’abord, le dessinateur japonais s’est concentré sur l’amitié entre Atari et un chien errant, reléguant le reste en périphérie, ajoutant en intro Laïka, la chienne envoyée dans l’espace en 1957.
Loin de la palette de couleurs prisée par Anderson, son trait élégant s’épanouit aussi dans un noir et blanc très contrasté et les trouvailles graphiques – comme la laisse tendue d’un chien abandonné qui coupe la page en deux – font souffler une poésie originale.
L’Ile aux chiens (Le Lézard noir), traduit du japonais par Miyako Slocombe, 70 p., 15 €
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