Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur italien a proposé le 1er juillet la création d’une Ligue des ligues ouverte à “tous ceux qui veulent défendre leurs frontières” : la ligne des champions de la connerie européenne est en marche…
Ligue : c’est un mot horrible qui rappelle les années 1930, qui fait froid dans le dos, et qui est celui du parti du nouveau cador de l’extrême droite italienne, le dangereux Matteo Salvini. Dimanche 1er juillet, celui qui vient d’être nommé ministre de l’Intérieur d’une Italie en pleine déliquescence intellectuelle et morale a appelé à la constitution d’une “Ligue des ligues en Europe”, qui réunirait les mouvements qui “veulent défendre leurs frontières.” Nul doute qu’il trouvera des candidats dans cette période répugnante.
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Salvini, comme tous ses homologues des extrêmes européennes, n’a que ce mot à la bouche, “frontière”. Il parlait depuis une estrade sur laquelle étaient placés ce genre de slogans : “Le bon sens au gouvernement”, ou “Les Italiens d’abord”. La rengaine est connue, et l’Europe la connaît mieux que personne…
Alors que l’histoire commence à vaciller sous nos yeux, que la xénophobie gagne du terrain chaque jour, dans tous les pays, il appartient plus que jamais à deux pays, l’Allemagne et la France, à une femme et un homme, Angela Merkel et Emmanuel Macron, de faire montre d’une force et d’une détermination sans faille. Ensemble, ils se doivent d’être au rendez-vous d’un des moments qui apparaît déjà comme l’un des plus importants de ce siècle.
Souvenons-nous de l’Europe de Simone Veil
Il nous appartient à nous aussi, citoyens, de nous mobiliser face à ce retour en force des fascismes hurlants. Dans les urnes, d’abord, mais aussi au quotidien. Face aux émotions bon marché que suscitent les nouveaux leaders de cette ligue des champions de la connerie européenne, il convient de s’opposer froidement, factuellement, au discours qui nous a une première fois plongés dans le chaos.
L’entrée de Simone Veil au Panthéon nous l’a encore rappelé, il est capital de ne pas transiger avec les mots qui souillent l’époque, avec ces prises de positions au ras du sol. C’est le courage et la générosité de Simone Veil qui ont fait de son parcours un modèle pour nous tous. C’est notre courage et notre générosité qui feront triompher encore les valeurs d’humanisme posées comme bases de l’Europe dès 1945. C’est cette leçon que nous devons veiller à faire triompher face aux tenanciers de ces “ligues” minables.
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