Le dernier épisode de la saison 3 de Black Mirror dépeint un monde qui a su résister à la mort des abeilles en créant des millions de petits drones à leur effigie qui remplissent leur fonction. Et cette fonction, selon un rapport publié lundi 28 novembre dans la revue scientifique britannique Nature, est primordiale pour le bien-être et l’équilibre alimentaire humain.
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Moins d’abeilles, plus de maladies
Les insectes pollinisateurs dont font partie les abeilles sont menacés d’extinction alors même qu’ils affectent directement plusieurs cultures, comme la plupart des arbres fruitiers ou des productions à forte valeur ajoutée (café, cacao, etc.). Ces cultures sont essentielles pour l’être humain, du fait de leur apport en vitamines notamment. « La perte de pollinisateurs pourrait susciter une recrudescence substantielle de maladies« , préviennent les chercheurs, qui président un taux de mortalité en hausse, avec 1,4 million de décès supplémentaires chaque année. Conséquences funestes chez les plantes sauvages également, puisque plus de 90 % des plantes à fleurs tropicales dépendraient d’une pollinisation animale.
Moins d’abeilles, moins d’emplois
Le rapport met également en évidence les bienfaits des pollinisateurs dans les champs économiques. Si le trop plein de pollen peut mettre en péril certaines productions, la sauvegarde des abeilles est alors « cruciale pour les communautés rurales pauvres, dont 70 % ont l’agriculture pour principale source de revenus et d’emplois ». A travers le monde, cela représente 1,4 milliard d’emplois.
Selon une étude publiée par le ministère de l’Environnement français ce mois de novembre, la disparition des pollinisateurs causerait, pour le pays, une perte de près de 2,9 milliards d’euros. Les Echos expliquent ce chiffre, qui correspond « à la valeur monétaire du « service de pollinisation » rendu par ces insectes, représentant 8,6 % de la valeur marchande de la production agricole destinée à l’alimentation humaine« .
Abeilles, papillons, chauves-souris, lézards, même combat
Le pollinisateur le plus populaire est évidemment l’abeille, mais le papillon adopte un comportement similaire et ce groupe ne contient pas que des insectes puisqu’il inclut aussi certains oiseaux, chauves-souris et lézards.
Les auteurs du rapport britannique recommandent, pour le bien de tous, de remplacer les pesticides par des techniques naturelles, de planter des allées de fleurs entre les semences, ou encore de restaurer des zones de floraison sauvage pour accueillir les fameux pollinisateurs.
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