Du 8 avril au 24 septembre 2017, l’exposition « Christian Dior et Granville » revient sur l’éveil du célèbre couturier au sein de cette maison habitée par sa famille au début du siècle dernier. Un écrin de douceur qui va nourrir l’imaginaire du jeune Christian pendant toute son enfance.
Le 12 février 1947, il y a 70 ans, Christian Dior dévoilait sa première collection dans un hôtel particulier de l’avenue Montaigne. Les rédactrices mode criaient immédiatement au génie. Cette année, c’est également l’anniversaire du musée qui lui est dédié, installé dans l’ancienne propriété de sa famille à Granville, il fête ses 20 ans. La première exposition La Femme mise en scène, a eu lieu en 1997. Cet anniversaire est l’occasion de revenir via une exposition sur les origines granvillaises du style Dior, sur l’enfance du couturier, et sur l’influence de cette maison de famille (et plus particulièrement du jardin) sur son travail. Dior et Granville, aux sources de la légende, orchestrée par l’historienne de la mode Florence Müller, a débuté le 8 avril.
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La villa, de style Belle époque, surplombe la Manche. Enfant, Christian Dior est fasciné par l’immensité et la richesse des jardins de la maison, entretenus par sa mère Madeleine. Ce petit paradis verdoyant va le marquer profondément, et il continuera de s’y rendre, chaque été, lorsque sa famille partira s’installer à Paris. ll écrit, plus tard, à propos de cette maison :
« Ma vie, mon style doivent presque tout à sa situation et à son architecture. […] Crépie d’un rose très doux mélangé avec du gravier gris, ses deux couleurs sont demeurées en couture mes teintes de prédilection. »
Granville comme héritage créatif
Tout au long de sa vie et de sa carrière, il n’aura de cesse de reconstituer ce souvenir d’enfance. Cet attachement à ses racines normandes est évoqué dans l’exposition à travers un parcours double, à la fois historique et stylistique, réparti sur les trois étages du musée : des robes haute couture font écho à des documents d’archives, photographies et autres objets parmi lesquels Dior a grandi. Son travail est disséqué, mais aussi, au dernier étage, celui des différents directeurs artistiques qui lui ont succédé, fidèles à sa mémoire et aux thèmes qui lui étaient chers. On pense à John Galliano, qui a exploré sans relâche les archives de la maison. Ou aux milliers de fleurs qui tapissaient les murs de l’hôtel particulier accueillant le premier défilé de Raf Simons. Une source d’inspiration somme toute infinie.
Le premier défilé de Raf Simons pour Christian Dior pendant la semaine de la haute couture automne-hiver 2012-2013 © AFP PHOTO / François Guillot
Exposition présentée du 8 avril au 24 septembre 2017, au Musée Christian Dior, villa Les Rhumbs, à Granville.
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