L’ancien mentor de la filière des Buttes Chaumont et de Chérif Kouachi, Farid Benyettou, condamné en 2008 à six ans de prison pour avoir envoyé des djihadistes en Irak, a donné une interview à i-Télé lundi 12 janvier au soir. Celui qui était encore récemment en stage d’infirmier à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière avant d’être […]
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L’ancien mentor de la filière des Buttes Chaumont et de Chérif Kouachi, Farid Benyettou, condamné en 2008 à six ans de prison pour avoir envoyé des djihadistes en Irak, a donné une interview à i-Télé lundi 12 janvier au soir.
Celui qui était encore récemment en stage d’infirmier à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière avant d’être retiré du planning, condamne les attentats survenus à Paris la semaine dernière: « Je suis là aujourd’hui pour dire que tout ça ne doit pas être attribué à l’Islam ».
Concernant ses relations avec Chérif Kouachi, il raconte: « Il y a deux mois, il voulait me rendre visite à l’improviste, il voulait discuter. Avec lui c’était toujours les mêmes sujets de discussion qui revenaient, tout ce qui tourne autour du combat. Il était fasciné par ça. Ses connaissances de la religion étaient limitées à ça et rien d’autre. Le comportement du musulman dans la vie de tous les jours, il ne connaissait pas. La relation avec Dieu, ça ne l’intéressait pas. (…) C’était quelqu’un de très, très entêté. »
Il explique avoir parlé « à son initiative » de l’affaire Merah avec Chérif Kouachi: « Je lui ai expliqué que j’étais contre ce qui s’était passé, contre l’assassinat d’enfants, mais pas seulement, aussi des militaires, que ça allait à l’encontre de l’Islam, que c’était le pire crime qu’un musulman pouvait commettre. Sans changer de position, il semblait accepter la critique. Il n’y avait rien qui laissait présager de tels actes, au contraire. »
Au sujet de sa propre situation, Farid Benyettou assure avoir tourné la page du terrorisme: « J’ai un casier judiciaire qui est dur à assumer. Il y a écrit « terroriste ». C’est le pire casier qu’on puisse avoir. (..) Malgré ça, on m’a accordé des aides. Quand j’ai demandé une Bourse, on me l’a accordé. On ne m’a jamais discriminé. On m’a aidé. On m’a montré que c’était possible de tourner la page. »
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