Selon une étude publiée récemment dans la revue Environmental Science & Technology Paper, les eaux usées provenant d’un million d’Américains pourraient contenir jusqu’à 13 millions de dollars de métaux précieux et rares.
Faudra-t-il bientôt mettre ses excréments dans un coffre-fort ? Plusieurs études affirment que les déjections humaines sont riches en or, en argent, et en différents métaux précieux, utilisés notamment dans l’informatique comme le palladium et le vanadium. Lors de la conférence annuelle de l’American Chemical Society à Denver, Kathleen Smith, une scientifique de l’Institut américain de géophysique a notamment souligné : « ll y a des métaux partout comme dans les shampoings et après-shampoings, les autres produits de soins, les lessives et même des nanoparticules dans les fibres des chaussettes pour neutraliser les mauvaises odeurs ».
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Ces métaux sont présents dans nos étrons, puis dans les eaux usées et finissent dans les usines de traitement. Différentes quantités se retrouvent dans les boues d’épuration, résidus de ce processus. D’après la scientifique, plus de 7 millions de tonnes de ces résidus sont ainsi produits chaque année aux Etats-Unis dont environ la moitié est utilisée comme engrais dans les champs de culture et les forêts tandis que le reste est incinéré ou envoyé dans des décharges. Le problème : certains de ces métaux polluants limitent considérablement le recyclage des résidus en engrais.
L’objectif à long terme des scientifiques à l’origine de cette découverte peu reluisante est donc d’une part de réduire l’exploitation minière en récoltant le plus possible de ces matériaux précieux et d’autre part de préserver l’environnement.
Selon une autre étude, parus dans la revue Environmental Science & Technology Paper, le boues d’épuration causées par un million d’Américains pourraient valoir jusqu’à 13 millions de dollars (12 millions d’euros) de métaux précieux. Kathleen Smith a déjà commencé à analyser des « échantillons » dans plusieurs zones des Etats-Unis. Selon elle,« la quantité d’or est comparable à celles trouvées dans des mines qui seraient jugées exploitables commercialement ». De quoi annoncer une prochaine ruée vers l’étron ?
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