Après le site de Nimroud, d’Hatra et le musée de Mossoul en Irak, c’est un autre site qui est menacé par l’Etat islamique. Classé au patrimoine de l’Unesco, la cité syrienne de Palmyre, située au nord de Damas, et ses 60.000 habitants voient l’Etat islamique se rapprocher de la ville. Alors que des combats entre l’armée […]
Après le site de Nimroud, d’Hatra et le musée de Mossoul en Irak, c’est un autre site qui est menacé par l’Etat islamique. Classé au patrimoine de l’Unesco, la cité syrienne de Palmyre, située au nord de Damas, et ses 60.000 habitants voient l’Etat islamique se rapprocher de la ville. Alors que des combats entre l’armée syrienne et les djihadistes ont fait plus d’une centaine de mort mardi 12 mai, l’Organisation syrienne des droits de l’homme (OSDH), rapporte que 26 personnes auraient été exécutées à proximité de Palmyre, pour leur collaboration avec le régime de Bachar al-Assad.
Pour Maamoun Abdulkarim, directeur des antiquités et des musées syriens, selon qui Palmyre est un des « foyers culturels les plus importants du monde antique », cette avancée des djihadistes pourrait avoir des conséquences terribles.
« Il faut que la communauté internationale se mobilise avant et non après les destructions, comme ce fut le cas jusqu’à présent. Si l’EI entre à Palmyre, ce sera sa destruction, une catastrophe internationale, car vous pouvez cacher des objets, mais comment voulez-vous protéger l’architecture antique ? Ce sera la répétition de la barbarie et de la sauvagerie qui s’est produite à Nimroud, Hatra et Mossoul. »
Ce n’est pas la première fois que le site est menacé. Depuis le début de la guerre civile qui a fait plus de 200.000 morts e Syrie, Palmyre a été reprise des mains des rebelles par l’armée syrienne, entraînant beaucoup de dégats, comme l’explique la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova. « Le site a déjà souffert de quatre années de conflit, il a souffert du pillage, il représente un irremplaçable trésor pour le peuple syrien et pour le monde. »