Critiqué pour son silence assourdissant jusqu’ici par le monde la culture, c’est sur le plateau de C à vous (France 5), ce mercredi 5 mai, que Franck Riester a détaillé les annonces faites par Emmanuel Macron plus tôt dans la journée.
Invité de C à Vous (France 5) ce mercredi 6 mai, le ministre de la Culture est revenu un peu plus en détail sur les annonces faites par Emmanuel Macron en début d’après-midi. Alors que les 6 000 salles de cinéma françaises sont encore fermées et que les tournages sont à l’arrêt, le ministre l’assure : “L’Etat devient assureur”. Un fonds d’indemnisation permettant de payer les producteurs de film qui verront leur tournage arrêté va être lancé. Si l’on ne connaît pas encore le montant précis, Franck Riester parle pour l’instant de “plus de 50 millions d’euros”, pour un fond “qui sera abondé par les régions et les assureurs, et un certain nombre d’acteurs privés.”
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Cinéma français : 💬 « L’État devient assureur ! » déclare le Ministre de la Culture @FranckRiester dans #CàVous ⬇️ pic.twitter.com/7o4cm97ErF
— C à vous (@cavousf5) May 6, 2020
Les plateformes de streaming sollicitées
En ce qui concerne l’épineuse question de la proximité entre les comédien·nes et des équipes techniques sur les plateaux de tournage, “tout ça reste à régler”, a-t-il simplement indiqué.
Face à la fermeture des salles de cinéma et la baisse massive des revenus publicitaires dans les chaînes de télévision (-80 % en avril) : “Il est très important de faire contribuer d’autres acteurs”, affirme le ministre à propos des plateformes de streaming, qui elles, ont largement bénéficié du confinement voyant leurs nombres d’abonné·ées exploser. Une directive européenne va donc obliger les géants de la VOD à financer les productions cinématographiques à partir du 1er janvier 2021.
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💬 « On veut transposer pour qu’au 1er Janvier 2021 les plateformes investissent dans les productions françaises ! »
Le Ministre de la Culture @FranckRiester explique dans #CàVous ⬇️ pic.twitter.com/7iya35HJ7a— C à vous (@cavousf5) May 6, 2020
Le “rebond français”
Si la réouverture des salles de spectacles et de cinéma reste encore très floue, celle du 1er juillet est pour l’instant envisagée, “la situation sera analysée fin mai”. Mais “il va nous falloir faire preuve de beaucoup de bon sens et de créativité”, a insisté Franck Riester. “Peut-être que les spectacles ne pourront pas être créés et se produire à court terme, mais peut-être qu’on pourra faire de la captation avec la possibilité de réorganiser les orchestres différemment (…), peut-être faire des formes d’opéras renouvelées, en plus petit format, peut-être qu’il va falloir sortir des murs…” “On ne peut pas perdre cette richesse qu’est la richesse créative de la France”, a-t-il encore ajouté.
Interrogé sur son silence, et le sentiment d’abandon évoqué par le monde de la culture, le ministre a tablé sur l’urgence de la gestion sanitaire de la crise, et qui était la priorité de la communication du gouvernement. Et assure avoir œuvré, en coulisses : “Pour autant, on a travaillé (…) pour prendre des mesures d’urgence.” Lors de son allocution, ce mercredi, Emmanuel Macron a (enfin) annoncé une “année blanche” pour les intermittents qui verront leurs droits prolongés jusqu’en août 2021.
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Intermittents du spectacle : pourquoi un si long silence ?
Le Ministre de la Culture @FranckRiester répond dans #CàVous ⬇️ pic.twitter.com/lHMvwPh9QY— C à vous (@cavousf5) May 6, 2020
Il faut “sécuriser les artistes les techniciens, qui avec cette volonté de recréer vont être exemplaires et vont démontrer à quel point ils sont au cœur de ce rebond français”, a-t-il conclu après avoir salué la remarquable mobilisation des artistes qui a permis “à nos compatriotes de tenir pendant le confinement”.
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