Dans la nuit du 13 au 14 juin, les Vélib’ de Paris ont été la cible d’une campagne d’affichage sauvage anti-avortement au niveau de leur roue arrière. C’est la seconde fois qu’un tel événement survient, à seulement trois semaines d’intervalle.
L’histoire se répète. Après les événements du 25 mai dernier, les Vélib’ parisiens ont de nouveau été vandalisés. Exactement de la même façon qu’il y a trois semaines, dans la nuit du 13 au14 juin, des autocollants anti-avortement ont été disposés au niveau de la roue arrière de nombreux vélos – 30 % du parc selon les informations du syndicat Autolib Vélib’ Métropole –, dans les 11e, 12e, 18e et 20e arrondissements de Paris.
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Le message de cette campagne sauvage est transparent : “Et si vous l’aviez laissé vivre ?”, assorti d’une illustration d’un fœtus qui devient un enfant. Une action revendiquée par le mouvement Les Survivants, militant véhément contre l’avortement, dont la signature apparaît sur l’autocollant.
L’avortement, un “droit fondamental”
Sur Twitter, de nombreuses personnalités politiques se sont indignées de cette campagne. Isabelle Rome, la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a tenu à rappeler que “l’IVG est un droit fondamental des femmes. Nous ne laisserons personne y porter atteinte”. “Ce harcèlement ne nous fera pas bouger : nous porterons plainte, nous nettoierons les vélos (merci mille fois à celles et ceux qui s’y attellent directement), nous continuerons à défendre ce droit fondamental qu’est l’IVG et à demander son inscription dans la constitution”, a de son côté réagi David Belliard, l’adjoint à la maire de Paris en charge des mobilités.
La Ville de Paris et le syndicat Vélib Métropole (SAVM) ont tout deux indiqué qu’il comptait porter plainte contre les responsables.
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