Les scientifiques veulent que le corps de l’Américain tué par une tribu indienne reste sur place

Sa dépouille pourra-t-elle être restitué à sa famille ? Plusieurs spécialistes affirment qu’il est préférable de ne pas tenter de récupérer le corps du jeune Américain tué par la tribu isolée des Sentinelles, le 16 novembre dernier.

            {"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
          

<< A lire aussi : Un Américain tué par une tribu recluse avec qui il voulait entrer en contact <<

John Chau, un jeune routard de 27 ans et originaire d’Alabama (Etats-Unis) a voulu se rendre sur l’île de North Sentinel, dans les îles Andaman, cet archipel rattaché à l’Inde. C’est ici que vit, coupé du monde, un peuple de chasseur-cueilleur depuis des siècles. Il est interdit à quiconque d’approcher à moins de cinq kilomètres de l’île depuis 2010, à moins de s’exposer aux flèches des Sentinelles. Le jeune américain se présentait comme un missionnaire et voulait « apporter Jésus » à cette tribu. Mais lorsqu’il a posé le pied sur l’île, il s’est pris une volée de flèches meurtrières.

Une opération « dangereuse »

L’ONG de protection des peuples autochtones, Survival International demande aux autorités indiennes de ne tenter en aucun cas une opération de récupération du corps de John Chau. « Toute tentative de cet ordre est extrêmement dangereuse, à la fois pour les fonctionnaires indiens, mais également pour le peuple des Sentinelles, qui risque d’être décimé si ces maladies extérieures sont introduites », a déclaré l’organisation dans un communiqué publié ce lundi 26 novembre.

Tout contact avec une personne extérieure pourrait engendrer de graves risques pour la santé des Sentinelles qui ont toujours été coupées du reste de l’humanité, et ne possèdent donc pas de système immunitaire pouvant combattre les agents infectieux apportés par une personne de l’extérieur. Pour le moment, les autorités indiennes tentent, avec l’aide de spécialistes et anthropologues, de trouver un moyen de mener cette opération à bien.