Après l’évacuation des marches de l’Opéra Bastille jeudi matin, les sans-papiers ont refusé de s’en aller et squattent le parvis. Ils réclament une réunion avec le ministère de l’Immigration et la direction générale du travail afin d’obtenir des critères clairs de régularisation par le travail.
« C’est un jeu symbolique. Les CRS gardent les marches de l’Opéra mais n’empêchent pas les grévistes de rester sur la place. » (Voir la vidéo)
Comme tout le monde ici, Brigitte Cerf, de la FSU, affirme que les travailleurs sans-papiers ne bougeront pas tant qu’ils n’obtiendront pas de date pour une réunion de négociation sur les critères de régularisation par le travail.
« On est prêt à reprendre les négociations n’importe quand, nos portables sont allumés, on attend un signe du ministère », assure Brigitte Cerf.
Les sans-papiers quitteront-ils alors la Bastille ? Pas sûr. Ce n’est qu’un préalable prévient-elle :
« Le moment venu on décidera si on reste ou non, et on ne se laissera pas rouler dans la farine. »
Jeudi, après l’évacuation des marches de l’Opéra, le mouvement a obtenu le soutien de tous les partis de gauche
« Les Verts et le Parti Communiste étaient présents dès le matin, et les autres partis de gauche ont défilé tout au long de la journée. On a vu Benoît Hamon, Cécile Duflot, Nathalie Arthaud…», racontent les militants.
Quant aux 43 personnes interpellées lors de l’intervention des CRS jeudi matin, elles ont toutes été libérées dans la journée. La plupart sont revenus devant l’Opéra.