Les Rolling Stones cèdent leurs tubes à Universal

Après de nombreuses rumeurs de séparation avec leur label, la nouvelle n’a finalement pas surpris grand monde : après vingt ans de fidélité, les Rolling Stones ont quitté EMI pour Universal Music.

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Mais si la major peut se targuer d’avoir pris dans ses filets l’un des plus gros poisson du rock, elle peut sans doute se féliciter d’avoir fait la meilleure affaire de 2008. Car en plus d’avoir récupéré l’exclusivité des droits sur les albums à venir de Jagger et ses acolytes, Universal est désormais propriétaire de l’intégralité du catalogue du groupe. Dans un communiqué de presse publié peu après la signature du contrat, la major a précisé qu’elle détenait à présent « tous les droits, notamment numériques, sur l’œuvre du groupe », récupérant ainsi les énormes tubes (et succès commerciaux) que sont Angie, Satisfaction ou encore Sympathy For The Devil. Un gros pavé dans la mare de l’industrie musicale dont on peut imaginer qu’il fait ricaner Universal, et grincer des dents ses concurrents

Du côté des Stones, c’est aussi l’euphorie. Déjà multimillionnaires – selon le magazine Forbes, les papys-rockers auraient amassé plus de 80 millions de dollars en 2007 -, Jagger, Richards and co se sont définitivement assurés de beaux jours au soleil en quittant EMI. Bien que le montant et les termes spécifiques du contrat n’aient pas été dévoilés, la somme que devraient toucher les Rolling Stones pour cette grosse infidélité à leur ancienne maison de disque atteint, à l’évidence, des sommets. Sir Mick Jagger, qui vient tout juste de fêter ses soixante-cinq printemps, s’est même déclaré « impatient de travailler » avec Universal, précisant que la major  employait « des gens à la fois créatifs et pragmatiques, capables d’anticiper des évolutions ». Et d’aligner les billets.