Une photo de femme ayant ses règles a créé la polémique sur Instagram. Une journaliste du Guardian explique pourquoi les attributs du corps féminin un peu trop choquants n’ont plus leur place sur les réseaux sociaux.
Tout commence avec la photo d’une jeune femme, au pantalon et aux draps tachés de sang, publiée deux fois sur Instagram avant d’être finalement autorisée. Symbole du machisme rétrograde qui règne sur beaucoup de réseaux sociaux, cette interdiction est malheureusement monnaie courante pour beaucoup d’autres attributs du corps féminin.
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Pour les poitrines, la formule est la même : Facebook censure les femmes qui allaitent, et dont les tétons sont visibles, mais pas les seins à moitié nus ou les bikinis échancrés.
« Les photos de femmes peu vêtues sont courantes, mais s’il s’agit d’une femme enrobée qui pose, son compte risque d’être supprimé », ajoute la journaliste du Guardian, Jessica Valenti. C’est le cas de Samm Newman, dont le compte a été supprimée en 2014, peu après qu’elle a posté cette photo d’elle en sous-vêtements, comme le relève Slate.
Pas de tétons, pas de poils pubiens, pas de sang
Tout va bien également pour les fesses photographiées en gros plan et les parties génitales, tant qu’elles sont suffisamment recouvertes pour que l’on n’en aperçoive pas les poils. Jessica Valenti résume bien le message :
« Les images sexy sont appropriées, pas celles de corps féminins normaux. Plus simplement : sont acceptées les photos de femmes que les hommes veulent bien baiser, s’il vous plaît. […] Vraiment, c’est difficile d’imaginer des femmes offensées par des images d’allaitement, de bikini débraillé ou de sang – c’est notre quotidien, pour bon nombre d’entre nous. Ce sont les hommes que les géants des médias sociaux ‘protègent’, des hommes qui ont grandi avec des images aseptisées de la sexualité et du corps féminin. Des hommes à qui l’on a appris à croire en la pop culture, au fait que le corps des femmes est là pour eux. Et s’ils doivent voir une femme qui n’est pas mince, épilée et prête à faire l’amour, bonjour l’évanouissement. »
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