Ce vendredi 10 juillet, de nombreuses manifestations sont organisées partout en France et même au-delà de nos frontières, en réaction à la nomination de Gérald Darmanin et d’Eric Dupond-Moretti au gouvernement.
Mardi 7 juillet, au lendemain de la nomination de Gérald Darmanin, visé par une enquête pour viol, au poste de ministre de l’Intérieur, et celle d’Eric Dupond-Moretti, qui a fait de nombreuses sorties hostiles aux mouvements féministes, en tant que garde des Sceaux, des actions féministes avaient déjà été organisées devant l’église de la Madeleine, à Paris, ainsi que devant le Ministère de l’Intérieur. Désormais, les mobilisations se multiplient.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Ce vendredi 10 juillet, différents collectifs féministes, parmi lesquels #Noustoutes, On arrête Toutes, Osez le féminisme ! ou encore le comité féministe des étudiantes de l’Université de Paris-I, appellent à manifester partout en France. Sur Twitter, Pauline Moszkowski-Ouargli, journaliste pour Radio parleur, a lancé un thread « rassemblant les rassemblements » organisés pour dénoncer ces nominations.
https://twitter.com/paulinemski/status/1280474445468090368
« Quel message renvoie le gouvernement ? »
A Paris, le rendez-vous est donné à 18h devant l’Hôtel de Ville. Près de 1 700 personnes ont déjà répondu « présent » sur l’événement Facebook, lancé par le comité féministe des étudiantes de l’Université de Paris-I avec l’appui du collectif #NousToutes. Les organisatrices veulent ainsi « exprimer leur colère (…) face au remaniement gouvernemental qui a nommé Gérald Darmanin au pouvoir comme Ministre de l’Intérieur. Cet homme qui occupe dorénavant un des postes les plus importants du gouvernement français, a été accusé de viol. Au cas où ce n’était pas assez, Eric Dupond-Moretti, défenseur d’auteurs de viols et de féminicides, a été nommé ministre de la Justice. »
« Trois ans après #MeToo, l’État Français montre une nouvelle fois que le bien-être et la sécurité des femmes n’est pas une priorité. Nous avons besoin d’aide. Nous refusons fermement qu’un violeur et qu’un défenseur de violeurs représentent le peuple, notamment quand leurs postes ont pour missions la direction des institutions policières et judiciaires. Quel message renvoie le gouvernement français aux femmes hésitant à porter plainte pour viol ? », dénonce encore le texte qui appelle à se rassembler.
Des rassemblements sont organisés dans bien d’autres villes, comme la Rochelle, Le Havre, Nîmes ou encore Bastia, où les manifestant·es se réuniront devant le palais de Justice. A Pau ou Saint-Etienne, iels se retrouveront devant des préfectures.
>> A lire aussi : Comment faire face au sexisme même (et surtout) pendant le confinement ?
Une indignation qui dépasse les frontières de la France
Face à l’important nombre des mobilisations prévues ce vendredi, Caroline de Haas, militante #NousToutes, n’a pas caché son étonnement. Dans un tweet posté jeudi 9 juillet, elle indique avoir lu « un message des copines de #NousToutes disant qu’il y a demain des rassemblements partout dans le monde suite à la nomination du gouvernement. » avant d’ajouter « Je me dis qu’elles se sont emballées là. En fait non. »
https://twitter.com/carolinedehaas/status/1281274408242479116
>> A lire aussi : Caroline De Haas : “Nous sommes face à un gouvernement anti-féministe”
Sur le compte Instagram de #NousToutes, un post recensant les nombreuses mobilisations prévues en France mais aussi dans le monde a été publié. Parmi les villes étrangères concernées apparaissent Barcelone, Berlin, Bruxelles, Londres, Sydney ou encore Tel Aviv. Les rassemblements sont prévus devant les ambassades françaises de chacune de ces capitales.
>> A lire aussi : Antisémitisme, racisme, sexisme : plongée dans les dessous de l’Essec
{"type":"Banniere-Basse"}