Deux sondages consacraient la semaine dernière l’ »Américain » Dominique Strauss-Khan et « l’ex » Jacques Chirac personnalités politiques préférées des Français. Qu’ont-ils fait pour mériter ça? Rien, justement.
Deux sondages consacraient la semaine dernière l' »Américain » Dominique Strauss-Khan et « l’ex » Jacques Chirac personnalités politiques préférées des Français. Qu’ont-ils fait pour mériter ça? Rien, justement.
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Depuis son exil aux Etats-Unis, le socialiste Dominique Strauss Khan n’a jamais été aussi apprécié. A la retraite depuis 2007, Jacques Chirac voit sa côte de popularité remonter en flèche. Consacrés personnalités politiques préférées des Français par deux sondages Ipsos, l’un réalisé lundi dernier pour l’hebdomadaire le Point, l’autre le lendemain pour Paris-Match, DSK et « Chichi » ne font pourtant pas grand chose pour leurs concitoyens.
« C’est peut-être parce que je suis loin qu’ils m’aiment bien », plaisantait le directeur général du Fond monétaire internationale (FMI) fin novembre sur le plateau du Grand Journal de Canal Plus. Une boutade ? Peut-être pas, expliquent les spécialistes des enquêtes d’opinion.
« Sa remontée dans les sondages coïncide avec sa nomination à la tête du Fond Monétaire International (FMI), en novembre 2007, et à son départ pour les USA », constate Fédérico Varcas, directeur de clientèle à l’Institut de sondages Ipsos.
« Même phénomène pour Jacques Chirac à la fin de son mandat. »
Alors, pour être aimé des Français, le mieux est-il de ne surtout plus rien faire pour eux? Sondage après sondage, les ténors politiques de premier plan restent absents des podiums. Où sont donc François Fillon, Christine Lagarde ou encore Martine Aubry ?
« Bien sur, il est plus difficile d’être populaire quand on est au pouvoir ou simplement investi sur la scène nationale, car, noyé dans la bisbille politique quotidienne, on s’expose alors au feu des critiques », concède Brice Teinturier, directeur adjoint de la TNS Sofres.
« Mais être en retrait de la vie politique ne garantit pas une popularité accrue », nuance t-il. « En s’exilant au Canada après ses déboires judiciaires, Alain Juppé est par exemple totalement passé à la trappe! »
Alors, pourquoi DSK, pourquoi Chirac ? « Une courbe de popularité n’est pas un reflet des intentions de vote », répond le politologue Stéphane Rozès.
« Elle profite mécaniquement à ceux qui sont au centre de l’échiquier politique, aux personnalités consensuelles, qui récoltent des opinions positives des deux bords. »
« DSK et Chirac donc », poursuit Stéphane Rozès, « mais aussi Bernard Kouchner, qui bénéficie de son image d’homme de la société civile, ou encore Rama Yade, grâce à ses prises de position qui démontrent une certaine indépendance vis à vis de son parti. ».
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