Le dernier numéro du magazine de propagande en langue française de Daech, Dar al-Islam, prend pour cible le FN. Le spécialiste du djihadisme Romain Caillet a révélé sur Twitter qu’une photo du traditionnel défilé du 1er Mai du FN illustre le magazine, avec une légende explicite : “Rassemblement d’idolâtres du FN. Des cibles de premier […]
Le dernier numéro du magazine de propagande en langue française de Daech, Dar al-Islam, prend pour cible le FN. Le spécialiste du djihadisme Romain Caillet a révélé sur Twitter qu’une photo du traditionnel défilé du 1er Mai du FN illustre le magazine, avec une légende explicite : « Rassemblement d’idolâtres du FN. Des cibles de premier choix ».
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Pour la 1e fois, les manifestations du FN sont présentées comme des cibles dans un document officiel de l’#EI. pic.twitter.com/ppn9suwqK2
— Romain Caillet (@RomainCaillet) febrero 6, 2016
C’est la première fois que le FN est ciblé dans ce magazine. Pourquoi ? Cela pourrait être dû à la polémique qui a eu lieu en décembre dernier, quand plusieurs personnalités politiques ont accusé le FN de « conduire à la guerre civile » ou de « favoriser la propagande de Daech ». « Voter FN, c’est voter Daech », avait même proclamé un député PS. C’est en tout cas ce que suggère Nicolas Bay, le secrétaire général du FN :
Manifestations du FN dans la ligne de mire de l’Etat islamique…
Satisfait @manuelvalls ?https://t.co/dgrJXha3KH pic.twitter.com/4GY1J8r6BC
— Nicolas Bay (@nicolasbayfn) febrero 7, 2016
Ces tensions entre extrême droite et jihadistes ne sont pas nouvelles
En réaction à cette comparaison, Marine Le Pen avait publié sur Twitter des photos insoutenables de la propagande de Daech. Romain Caillet estime que ces déclarations ont pu agacer Daech, d’où sa réplique dans son magazine :
Le slogan irresponsable « Voter FN, c’est voter Daesh » a peut-être agacé les jihadistes et provoqué ces menaces dans le magazine de l’#EI
— Romain Caillet (@RomainCaillet) febrero 7, 2016
Joint par Le Figaro, le chercheur explique que ce n’est pas la première fois que des tensions surgissent entre extrême droite et jihadistes : « A l’époque de Forsane Alizza, le groupuscule islamiste avait projeté de s’en prendre à des militants identitaires. D’ex-membres de Forsane Alizza ont rejoint Daech, ce qui pourrait expliquer que le Front national soit pris pour cible ».
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