L’affaire Benalla a généré un flot de déclarations par toujours contrôlées de la part de la majorité. Florilège.
La révélation, le 18 juillet par Le Monde, d’une vidéo montrant des affrontements en marge de la manifestation du 1er Mai à Paris a été le point de départ de ce qu’on nomme « l’affaire Benalla ». Depuis une semaine, l’histoire de ce chargé de sécurité du président de la République et intime du couple présidentiel, mis en examen pour violences engendre un flot de déclarations de la part de ses défenseurs que nous avons voulu compiler.
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Christophe Castaner, secrétaire d’Etat : « Il était en charge de la logistique des bagages »
Le secrétaire d’Etat en charge des relations avec le Parlement a déclaré le 23 juillet sur BFM TV : « J’ai entendu dire que M. Benalla était en charge de la logistique des bagages ». Il fait référence au voyage de l’équipe de France de football entre l’aéroport Roissy et le Palais de l’Élysée, le 16 juillet. Tout cela pour justifier que l’intéressé n’était plus en charge des questions de sécurité.
Gilles Le Gendre, député : « Beaucoup de journalistes sont logés par leurs rédactions »
Les 3 grandes autorités que sont la Justice, la Police et le Parlement, vont examiner la totalité des faits. Ce n'est pas le journal @lemondefr qui rend la justice. @24hPujadas #Benalla
— Gilles Le Gendre (@GillesLeGendre) July 20, 2018
Ancien journaliste, le député de Paris a réalisé un joli doublé. Le 20 juillet, sur le plateau de David Pujadas il déclare : « Les trois grandes autorités que sont la justice, la police et le parlement vont examiner la totalité des faits. Ce n’est pas journal Le Monde qui rend la justice. »
Quelques heures plus tôt il avait réagi au fait qu’Alexandre Benalla soit hébergé à l’Élysée :
Gilles Le Gendre, vice-président du groupe LRM réagi au fait que M. #Benalla était logé par l’Elysée « Ça n’a aucune importance, beaucoup de conseillers sont logés par l’Elysée, beaucoup de journalistes sont logés par leurs rédactions » #DirectAN
— Manon Rescan (@manonrescan) July 20, 2018
Aurore Bergé, député LaREM : « On assiste à une escalade assez guignolesque »
Le 20 juillet sur BFM TV, la député En Marche lâche ces quelques mots prophétiques : « On assiste à une escalade assez guignolesque de la part de l’opposition »
Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement : « Cela devient un procès politique »
Le 23 juillet, invité sur RTL, le porte-parole du gouvernement fait le point : « Il n’y a pas eu de dissimulation [dans l’affaire Benalla]. Vous avez trois enquêtes ouvertes en moins de quatre jours (judiciaire, administrative et parlementaire)« .
Le même jour sur Twitter, il s’emporte pourtant : « Cela devient un procès politique (…). On raconte tout et n’importe quoi, des fantasmes et des mensonges grossiers. Emmanuel Macron, lui, fait le choix du respect des institutions, pas de la communication. »
Cela devient un procès politique mené par @FranceInsoumise @RNational_off @lesRepublicains @partisocialiste, on raconte tout et n’importe quoi, des fantasmes et des mensonges grossiers.@EmmanuelMacron, lui, fait le choix du respect des institutions, pas de la communication.
— Benjamin Griveaux (@BGriveaux) July 23, 2018
Enfin, le 25 juillet, il a réagi à la prise de parole, la veille d’Emmanuel Macron. Le président de la République s’était rendu à un apéro des parlementaires de la majorité. « Emmanuel Macron ne s’est pas exprimé devant son camp mais devant les parlementaires de la représentation nationale. Il y avait des députés LaREM et du MoDem. »
DIRECT #Benalla Macron "ne s'est pas exprimé devant son parti mais devant les parlementaires de la représentation nationale". "Il y avait des députés LaREM et du MoDem" dit @BGriveaux
📺 https://t.co/LIEhlp6yN7 pic.twitter.com/zHZZUKdsFf
— BFMTV (@BFMTV) July 25, 2018
Gérard Collomb, ministre de l’intérieur : « On en a parlé le moins possible »
Le ministre de l’intérieur a vécu une audition particulièrement compliquée le 23 juillet. Devant la commission des Lois, le premier flic de France a quand même réussi à faire rire l’auditoire. Interrogé sur une potentielle rencontre avec Emmanuel Macron le weekend du 21 & 22 juillet, et le contenu de leurs discussions, le ministre de l’Intérieur a assuré, quelque peu gêné, qu’il avait abordé le brûlant dossier « le moins possible » avec le président.
Me Liénard, l’avocat d’Alexandre Benalla plaide « la fougue de la jeunesse » et « l’envie d’aider »
Violences de Benalla envers des manifestants: "Je pense que l'acte est totalement légitime", défend son avocat pic.twitter.com/aaJzYj1WxX
— BFMTV (@BFMTV) July 24, 2018
L’avocat d’Alexandre Benalla, invité le 24 juillet sur BFM TV a expliqué que son client avait agi par son envie de « mettre la main à la pâte ».
Manuel Valls, député : « Il ne s’agit pas d’une affaire d’état »
https://twitter.com/manuelvalls/status/1021466745448685569
L’affaire Benalla nous donne l’occasion de prendre des nouvelles de l’ancien Premier ministre. Pour Manuel Valls, les actes commis par Benalla sont « graves » mais « il ne s’agit pas d’une affaire d’état ». Il l’a tweeté le 23 juillet. Entre les lignes, on lit quand même que le job de ministre de l’intérieur ne serait pas pour lui déplaire.
Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat : « Ce n’est pas un sujet qui intéresse les Français »
Affaire Benalla : "Les gens, au marché, dans les parcs, dans la rue, (…) ce n'est pas un sujet qui les intéresse", explique Marlène Schiappa, qui ajoute que "ce n'est pas une obsession" pic.twitter.com/mLBQYCR5Pw
— franceinfo (@franceinfo) July 25, 2018
Difficile de trouver plus objective que la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes qui rappelle qu’elle est originaire de Corse, élue du Mans et qu’elle a passé le week-end en Bourgogne. Marlène Schiappa est allée interroger des Français dans « les marchés, les parcs pour enfants, la rue » et même « la forêt ». Conclusion : l’affaire Benalla, « ce n’est pas un sujet qui les intéresse. »
Emmanuel Macron, président de la République : « Alexandre Benalla n’a jamais été mon amant »
Le principal (et véritable) intéressé dans cette affaire n’a pas manqué d’ironiser sur l’affaire Benalla lors de sa prise de parole du 24 juillet. Alors que 8 Français sur 10 sont choqués par l’affaire selon un sondage Elabe pour BFM TV, Emmanuel Macron explique qu’Alexandre Benalla n’est pas son « amant » et qu’il n’a pas « les codes nucléaires ». Ouf.
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