La mort d’un bébé palestinien après une attaque menée par des extrémistes juifs a révélé aux yeux de tous la violence des colons liés à des écoles talmudiques. En tant que ressortissant d’Israël, ces individus sont jugés par une cours pénale. Qu’ils soient impliqués dans les activités violentes de Lehava, une organisation raciste juive fort […]
La mort d’un bébé palestinien après une attaque menée par des extrémistes juifs a révélé aux yeux de tous la violence des colons liés à des écoles talmudiques.
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En tant que ressortissant d’Israël, ces individus sont jugés par une cours pénale. Qu’ils soient impliqués dans les activités violentes de Lehava, une organisation raciste juive fort active depuis les années 2011-2012 ou dans celle de Tag Mehir (« Le prix à payer » en hébreu), un courant prônant l’attaque de villages palestiniens chaque fois qu’une décision du gouvernement ou de l’armée « est contraire aux intérêts du peuple juif », ils seront considérés comme des délinquants « ordinaires » et bénéficieront de nombreux droits accordés aux prévenus.
Dans les yeshivot (écoles talmudiques) de Cisjoranie, les jeunes élèves étudient notamment un manuel pratique intitulé Comment bruler une mosquée et la Torah des rois, un traité de théologie expliquant qu’il est permis de tuer des non-juifs. Y compris des bébés. « Ces yeshivot sont financés par l’Etat et leurs rabbins sont des fonctionnaires publics censés s’abstenir de toute prise de position politique », révèle Libération.
Le Conseil des rabbins de Judée-Samarie (la Cisjordanie occupée) tente quand même d’appeler la population à résister.
Le Shabak (la Sûreté générale israélienne, plus connue en Europe sous son ancien nom de « Shin Beth ») et le service de renseignements de la police israélienne ont démantelé de nombreuses cellules terroristes juives depuis 1980, mais c’est à partir de 2013 qu’ils ont réellement intensifié la traque des exaltés du « Prix à payer ». Une unité policière a même été créée spécialement à cet effet, et utilisé un drone pour filmer et prendre en filature un habitant de la colonie d’Eli qui venait de scier des dizaines d’oliviers palestiniens.
Selon les estimations du Shabak, les « jihadistes juifs » susceptibles de perpétrer des attentats seraient environ 500. Il existe aussi de nombreux juifs en Israël. « Nous sommes en guerre contre les Arabes, contre les laïcs, contre les gays, les gauchistes et les drogués. Bref, contre tous ceux qui portent atteinte à la nature juive et sacrée d’Israël », a déclaré à Libération Adir Yossef (26 ans), un habitant de Yokneam condamné en mai 2014 à quatorze mois de prison pour une série de déprédations contre des propriétés d’Arabes israéliens.
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