Si près de 1000 membres ont quitté le groupe Facebook où des policiers s’échangeaient des messages racistes, ceux toujours présents ironisent quant à l’ouverture d’une enquête préliminaire après les révélations de Streetpress.
Les révélations de Streetpress le 4 juin dernier sur l’existence d’un groupe Facebook sur lequel des policiers échangeaient des messages racistes et sexistes ont eu un fort impact. A tel point que quelques jours plus tard, le parquet de Paris annonçait l’ouverture d’une enquête préliminaire pour “injure publique à caractère raciste”, comme le soulignait 20 Minutes. Pas de quoi décourager les membres les plus actifs de ce groupe qui, comme l’explique Streetpress, continuent leur flot d’insultes et “réfutent les accusations de racisme, dénoncent un ‘racisme anti-blanc’ et ironisent sur les sanctions.”
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[🔴 #RACISMEDANSLAPOLICE] – Malgré nos révélations, sur le premier groupe Facebook de policiers, on s'échange encore des messages haineux
👉 Ils réfutent les accusations de racisme, dénoncent un «racisme anti-blanc» et ironisent sur les sanctions ⤵️https://t.co/VwSE2lhBbf
— StreetPress (@streetpress) June 10, 2020
Streetpress a relevé certains de ces nouveaux commentaires haineux. En plus de défendre “la liberté d’expression”, ils ciblent aussi les journalistes : “Putain de journaleux de mes couil… Qui ne connaît pas l’expression “Noir de monde” ? Donc il faut l’interdire du langage comme radin comme un juif, c’est ça ?”. Le média rappelle que la capture d’écran de base faisait mention des termes suivant : “C’est noir de merde”.
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L’ouverture d’une enquête n’inquiète pas
Et, même si 1000 membres (sur 8 000) ont quitté le groupe depuis les révélations de Streetpress, certains des membres ne sont visiblement pas inquiets de l’ouverture d’une enquête : “Oulala on est inquiets” peut-on lire sur une capture d’écran publiée par Streetpress, ou encore : “A mon avis, c’est pas gagné. J’ai fait une réquisition à Facebook en 2017 suite à une plainte. Je suis parti en retraite le 31/12/2018 et je n’avais aucune réponse de ma réquisition”.
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