Ce samedi 24 novembre, les Inrocks Festival proposent une soirée dédiée au film court, avec trois coups de coeur : Basses, de Théo Imbert, Nous ne serons plus jamais seuls, de Yann Gonzales et Heureusement qu’il y a l’appartement de mémé, de Camille Rutherford.
Cette année, le thème de la fête parcourt la nouvelle édition des Inrocks Festival. La fête comme événement euphorique, parfois surfait, mais aussi comme expérience introspective, occasion soudaine d’approfondir ce qui sommeille secrètement en chacun. Après avoir découvert en avant-première Leto, de Kirill Serebrennikov, qui sera projeté ce vendredi 23 novembre, vous pourrez assister, le lendemain, à une soirée de court-métrages.
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Nous ne serons plus jamais seuls, de Yann Gonzales
Des nuits d’ivresse et de danse, il y en a dans Nous ne serons plus jamais seuls, cinquième court-métrage de Yann Gonzales, réalisateur du bouleversant Un couteau dans le cœur. Dix minutes mutiques et fulgurantes, durant lesquelles la caméra super 8 du réalisateur flâne entre les corps âpres d’une jeunesse enlisée dans une fête anonyme. Yann Gonzales filme ces adolescents comme s’ils avaient tout à perdre, comme si cette nuit d’extase était la dernière, qu’il fallait s’y jeter sans compromis –quitte à oublier que l’aube va venir et reprendre ses droits. De cet enivrement sensoriel que nous propose le film, on retient que le plaisir est sérieux, qu’il a aussi à voir avec la mort et les désirs contradictoires.
Heureusement qu’il y a l’appartement de mémé, de Camille Rutherford
Deuxième film au programme de notre soirée court-métrages, Heureusement qu’il y a l’appartement de mémé est une comédie mordante sur le milieu du cinéma et ses intrigues de coulisses. La comédienne Camille Rutherford, apparue au cinéma dans Mary Reine d’Ecosse et La Vie d’Adèle, et au théâtre chez Michel Ribes ou François Orsoni, signe ici son premier court-métrage. On y suit Camille, comédienne en herbe, qui squatte l’appartement de sa grand-mère à Paris dans l’espoir de faire carrière. Alors que sa sœur Constance la rejoint, des tensions apparaissent lorsque Camille décide d’organiser une fête pour séduire un réalisateur pour qui elle a passé un casting. Mais rien ne se passera comme prévu. Satire du monde du spectacle, le court-métrage de Camille Rutherford est porté par des dialogues incisifs et une ironie percutante.
https://vimeo.com/148356729
Basses, de Félix Imbert
Avec Basses, son premier court-métrage sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs, Félix Imbert retrace l’errance nocturne de Théo, tout juste sorti d’une clinique psychiatrique après un accident, et de son meilleur ami Logan. Tous les deux, ils vont se plonger dans une immense rave party, qui révèlera que Théo n’est plus tout à fait le même…Derrière l’alcool et les visages enfumés, Félix Imbert saisit les retrouvailles d’une amitié fusionnelle, mise à l’épreuve par les aléas de la nuit et la violence de l’adolescence. La fête, prétexte faussement superficiel, devient ici un terrain d’expérimentation pour évoquer les réminiscences du passé et du traumatisme.
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