Un documentaire sur la longue lutte des sidérurgistes de Florange en Lorraine pour sauver leur outil de travail.
En Lorraine, déjà traumatisée dans les années 70 par la crise de la sidérurgie, l’histoire se répète. Depuis 2012, le magnat indien de l’acier, Lakshmi Mittal, tente de se défaire de son usine de Florange. Anne Gintzburger et Franck Vrignon consignent cette histoire qui se répète sans faire pour autant le lien avec le passé : hormis la présence de Bernard Lavilliers, venu soutenir les sidérurgistes de l’usine menacée de Florange, comme il l’avait fait ailleurs en Lorraine il y a trente ans. Dommage que personne ne semble se souvenir de la longue action de la fin des années 70 pour sauver le même secteur déjà sinistré à Longwy. ArcelorMittal a déjà arrêté la production des hauts-fourneaux, mais même la survie de la « filière froide » de l’usine, encore rentable, reste précaire.
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Les syndicats ne « lâchent rien », comme ils le disent, en particulier la CFDT, drivée par l’indomptable et éloquent Edouard Martin, qui est la véritable âme de la lutte (et du film), toujours en première ligne, y compris à Paris, reçu par le ministre Arnaud Montebourg et par le président Hollande – ce dernier reniant sa promesse électorale de sauver les entreprises rentables comme Florange. En fait, en dépit de son style classique, voire appuyé, ce reportage est aussi une excellente démonstration des atermoiements de ce gouvernement, qui tente de sauver les meubles partout, mais n’impulse rien de nouveau permettant d’entrevoir une quelconque « reprise ». Ce n’est pas un ministre du Redressement productif qu’il faudrait à la France, mais un « ministre de l’Innovation créative ».
Vincent Ostria
La Promesse de Florange documentaire d’Anne Gintzburger et Franck Vrignon. Mardi 16 avril, 20 h 40, France 5
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