Alors qu’un document de l’université de médecine de Lyon-Sud repéré et tweeté par un pharmacien a révélé la pratique de touchers vaginaux sur des patientes endormies au bloc opératoire, Metronews a recueilli un témoignage mettant en lumière l’existence de pratiques similaires sur les hommes. Charles (le prénom a été changé), étudiant en troisième année de médecine […]
Alors qu’un document de l’université de médecine de Lyon-Sud repéré et tweeté par un pharmacien a révélé la pratique de touchers vaginaux sur des patientes endormies au bloc opératoire, Metronews a recueilli un témoignage mettant en lumière l’existence de pratiques similaires sur les hommes.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Charles (le prénom a été changé), étudiant en troisième année de médecine à Paris, assure que « les hommes aussi sont concernés, avec les touchers rectaux ». Il en a lui-même pratiqué à trois reprises depuis le début de l’année dans le cadre d’un stage en urologie dans un hôpital parisien. S’il s’est exécuté à la demande de son supérieur, il qualifie l’acte d' »invasif » et avoue avoir « trouvé ça extrêmement choquant« :
« On rentre dans le corps de quelqu’un et je ne sais pas si, à ce moment-là, le patient était informé. Je ne sais pas non plus si l’acte était obligatoire, médicalement parlant. Cela peut être formateur, mais en l’occurrence, je n’ai pas eu de débriefing ensuite avec le médecin pour savoir ce que j’avais senti à la palpation. »
L’étudiant assure avoir recueilli cinq témoignages d’amis en médecine ayant également pratiqué des touchers rectaux ou vaginaux, notamment « en salle de réanimation, après des complications pulmonaires« , « donc sans rapport avec la gynécologie ou l’urologie! » Si certains d’entre eux « sont scandalisés« , d’autres « considèrent la pratique normale« , arguant du fait qu' »il faut bien s’entraîner » explique-t-il.
A ses yeux, « il s’agit d’un abus« , dans la mesure où « la pratique n’est pas indispensable à l’établissement du diagnostic (…) et que le patient n’a pas donné son accord explicite« . Malgré tout, il se refuse à qualifier ce type de touchers de viol, « car il n’y a aucune forme de plaisir dans la pratique d’un toucher rectal, ou vaginal, par un étudiant en médecine. »
Pour lui, la lutte contre ce type de pratiques passe par « une meilleure information des patients qui entrent dans un hôpital universitaire, où les étudiants se forment, et avoir leur consentement explicite ».
{"type":"Banniere-Basse"}