Une étude publiée ce jeudi par l’Institute for Women’s Policy Research a fait le calcul – mais celui-ci ne porte que sur les Etats-Unis. Selon la progression des salaires américains depuis 1959, hommes et femmes ne devraient toucher un salaire égal qu’en 2058, soit dans 43 ans. La Floride devrait être le premier Etat à passer le […]
Une étude publiée ce jeudi par l’Institute for Women’s Policy Research a fait le calcul – mais celui-ci ne porte que sur les Etats-Unis. Selon la progression des salaires américains depuis 1959, hommes et femmes ne devraient toucher un salaire égal qu’en 2058, soit dans 43 ans.
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La Floride devrait être le premier Etat à passer le cap, en 2038. S’ensuivent la Californie et le Maryland (en 2042), puis l’Arizona et le Nevada (en 2044).
En fin de classement apparaissent la Louisiane, le Dakota du Nord et… le Wyoming, qui n’accordera un salaire paritaire qu’en 2159. Ce n’est pas donc aujourd’hui que les femmes travaillant dans ces Etats connaîtront un certain épanouissement salarial.
Selon Jessica Milli, l’une des analystes de l’étude, les catégories de métiers entrent sévèrement en cause : « Les femmes sont sous-représentées dans les métiers de la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques. Et ces métiers paient bien mieux. » Parmi ces derniers, les salaires les plus mirobolants reviendraient aux ingénieurs de forage et aux ingénieurs pétroliers, avec 8000 euros mensuels, selon un classement Forbes. Et les différences de salaires entre hommes et femmes continuent de subsister dans l’ensemble des branches scientifiques, avec 1000 euros d’écart chaque mois entre hommes et femmes.
Une Américaine perd 750 000 euros sur toute sa vie
Les détracteurs de ce type de statistiques soutiennent que la ségrégation, l’éducation et le mode de vie librement consentis par certains femmes sont responsables de cette divergence entre les salaires. Prendre un congé pour avoir des enfants ? Travailler moins d’heures pour pouvoir s’en occuper ? Très bien, mais il faudra en payer les conséquences.
« Pourtant, aux Etats-Unis, la majorité des diplômés sont des femmes » rétorque Jessica Milli. Enfin, pour illustrer davantage la gravité de ce problème, les auteurs de l’étude ont calculé les salaires « perdus » par les femmes en raison de ces divergences entre les sexes. Entre son diplôme et ses 59 ans, une femme américaine perdrait en moyenne 750 000 euros par rapport aux hommes.
A ce jour, les Françaises gagnent en moyenne un salaire 24 % moins élevé que celui les hommes. Même si les inégalités se réduisent d’année en année, l’Observatoire des inégalités rappelle explicitement les faits. En 2015, les femmes sont plus diplômées que les hommes, vivent plus longtemps, connaissent à peu près autant de chômage, mais connaissent un taux de pauvreté légèrement plus élevé et gagnent en moyenne 8000 euros de moins qu’eux chaque année.
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