Le gouvernement américain accuse Moscou de couvrir le régime de Bachar Al-Assad qu’il considère responsable de l’attaque chimique qui a tué 87 personnes dans la province d’Idlib le 4 avril dernier.
Trump et Poutine alliés ou ennemis ? Un rapport rédigé par le Conseil National de Sécurité américain accuse le gouvernement russe de tenter de dissimuler la responsabilité du régime syrien dans l’attaque du 4 avril dans la province d’Idlib, qui a causé la mort de 87 personnes. La publication du document évoqué par le New York Times marque un tournant pour le président Donald Trump qui affichait une sympathie non dissimulée pour Vladimir Poutine depuis son arrivée au pouvoir. Le F.B.I étudie d’ailleurs toujours les liens potentiels entre la campagne de M. Trump et la Russie.
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« Semer le doute au sein de la communauté internationale »
Le rapport, publié mardi 11 avril, dénonce et dément les propos tenus par le président russe concernant l’attaque au gaz sarin sur le village de Khan Cheikhoune. Il s’agissait, selon Vladimir Poutine, d’une offensive aérienne syrienne contre un dépôt terroriste qui contenait des armes chimiques. Les hauts fonctionnaires de la Maison Blanche, quant à eux, estiment que l’objectif de la Russie est de couvrir la culpabilité du gouvernement syrien, en « créant la confusion et en semant le doute au sein de la communauté internationale« . L’administration Trump fustige la volonté du régime de Bachar Al-Assad d’éliminer des forces d’opposition qui menaçaient un territoire détenu par le gouvernement.
« Des résultats erronés » selon Poutine
Le Kremlin a fermement répondu aux accusations américaines et déclaré qu’il demanderait un examen formel des Nations Unies et de la communauté internationale. M. Poutine compare les arguments de la Maison Blanche aux « résultats erronés du renseignement sur les armes de destruction massive qui avaient conduit les États-Unis à la guerre en Irak en 2003« .
Les résultats d’une d’enquête menée par l’Organisation pour la Prohibition des armes chimiques sont attendus. La Grande-Bretagne, la France et les États-Unis ont demandé dès mercredi le vote d’un projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies condamnant l’utilisation d’attaques chimiques contre les populations.
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