C’est ce qu’on appelle voter contre son propre intérêt. Alors que le nouveau président américain entend revenir sur la réforme du système d’assurance de santé de Barack Obama, les millions de travailleurs ruraux et pauvres l’ayant élu seront les principales victimes de sa politique. De 113 à 1 800 dollars Une étude réalisée par le […]
C’est ce qu’on appelle voter contre son propre intérêt. Alors que le nouveau président américain entend revenir sur la réforme du système d’assurance de santé de Barack Obama, les millions de travailleurs ruraux et pauvres l’ayant élu seront les principales victimes de sa politique.
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De 113 à 1 800 dollars
Une étude réalisée par le Bureau du Budget du Congrès (le CBO) et publiée lundi estime que les personnes les plus touchées par la loi voulue par Donald Trump seraient les seniors avec un faible revenu.
« Dans près de 1 500 comtés, explique le LA Times, ces personnes perdraient environ 6 000 dollars de moyenne par an en allocations. Et 90% de ces comtés ont soutenu Trump [en novembre dernier]. »
La raison est simple : les frais de santé sont plus importants dans les zones rurales. Le quotidien californien prend l’exemple de l’Alaska. A Anchorage, la capitale de l’État du Nord, une assurance de santé coûte aujourd’hui 113 dollars par mois pour une personne de 60 ans bénéficiant de l’Obamacare. Sans cela, ce serait plus de 1 800 dollars.
14 millions de pauvres sans assurance
Pour les Américains les plus aisés ce serait l’inverse. Pour eux, s’assurer deviendrait moins cher, rappelle Libération : « 184% de moins à 21 ans, 269% de moins à 40 ans et 5% de moins à 64 ans« .
D’autant qu’avec la réforme de la nouvelle administration, 14 millions d’Américains seraient privés d’assurances d’ici à 2026, estime le CBO. Le plan Trump prévoit la fin de Medicaid, l’aide aux plus démunis.
« Les gens vont se faire avoir »
Ce nouveau système ne fait pas l’unanimité dans la classe politique. Bernie Sanders accuse Trump d’avoir menti en annonçant une « assurance pour tous« . Côté Républicains, on est aussi tiraillé. Les plus radicaux, qui rêvent d’un Etat fédéral rachitique, trouvent que la réforme ne va pas assez loin. Les plus modérés craignent un désengagement trop important laissant des millions d’électeurs sur le bas-côté.
John Thomson est de ceux-là. Originaire de la Caroline du Nord, il a voté Républicain toute sa vie. Et pourtant, il juge les mesures prônées par Donald Trump très durement. « Les gens comme moi vont se faire avoir« , explique-t-il au LA Times. Victime d’un cancer et sans emploi, il a pu se soigner grâce à l’Obamacare. Il conclut : « cette politique m’a sauvé la vie« .
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