Le ralliement de Nicolas Dupont-Aignan à Marine Le Pen n’est pas qu’une affaire de convictions. Le candidat de Debout La France a vu dans cette alliance une possibilité pour son parti de conserver ses financements publics, relève le Canard Enchaîné. Le maire d’Yerres qui raillait l’obsession d’Emmanuel Macron pour l’argent le 29 avril dernier dernier semble ne pas en reste.
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DEMAIN DANS « LE CANARD »
Le prix du ralliement de Dupont-Aignan
Les virages de Marine Le Pen sur l’euro
Les votes inavouables des élus FN— @canardenchaine (@canardenchaine) 2 mai 2017
L’accord entre le Front national et Debout La France, que certains ont vu comme une trahison, a été négocié en vue des élections législatives les 11 et 18 juin prochains. Le pacte assure la présence de « candidats FN partout » aux élections législatives, sauf dans une cinquantaine de circonscriptions, dont celle administrée par Nicolas Dupont-Aignan, révèle l’hebdomadaire satirique. Le tout pour que le parti continue à percevoir de l’argent public.
REVOIR – @dupontaignan : « Je me suis rallié après une négociation. » #Le79Inter pic.twitter.com/pgw4zR3GjV
— France Inter (@franceinter) 3 mai 2017
Un joli pactole
Si Debout La France peut se contenter d’une cinquantaine de circonscriptions électorales, c’est parce qu’il doit correspondre au seuil du code électoral. Ce dernier prévoit que pour toucher des aides financières, un parti doit présenter au moins 50 candidats qui doivent recueillir au moins 1% des suffrages exprimés. Aux dernières élections en 2012, le micro-parti avait présenté 298 candidats. Finalement, 101 d’entre eux avaient récolté 1% des voix, rapportant plus d’un million d’euros à Debout La France.
Ce n’est pas tout. L’alliance entre les deux parti pourrait bien apporter une deuxième source de financement entre en ligne de mire. Chaque année, les parlementaires doivent se « rattacher » à un parti. Ils rapportent ainsi chacun 37 743 euros à leur parti. S’ils n’étaient que deux en 2012 (Nicolas Dupont-Aignan et Lionnel Lucas, élu dans les Alpes-Maritimes), ils sont désormais cinq, tous proches de l’extrême-droite souligne « le Canard », liés au parti Debout La France. L’accord avec le FN permettrait au parti de Dupont-Aignan de gagner plus de députés… et d’argent public.
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