Vous êtes nombreux à railler la singularité des coupes de cheveux arborées par certains joueurs de l’équipe de France de foot. Rassurez-vous, Debuchy, Griezmann, Sakho, Cabella et Pogba ont encore beaucoup à apprendre de leurs maîtres. ROBERTO BAGGIO : “RAFFAELLO” Ce mec aurait dû éliminer le Brésil en 94 et la France en 98. Roberto […]
Vous êtes nombreux à railler la singularité des coupes de cheveux arborées par certains joueurs de l’équipe de France de foot. Rassurez-vous, Debuchy, Griezmann, Sakho, Cabella et Pogba ont encore beaucoup à apprendre de leurs maîtres.
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ROBERTO BAGGIO : « RAFFAELLO »
Ce mec aurait dû éliminer le Brésil en 94 et la France en 98. Roberto Baggio (dit Raffaello) n’a peut-être jamais rien gagné en équipe nationale mais son nom faisait peur au monde entier – comprenez tous les homo sapiens conscients de l’importance ultime du ballon rond et de ses trajectoires contrariées de part et d’autre d’un grand rectangle vert. Après une vingtaine d’années de bons et loyaux services et de grosses saisons alignées à Vicence, à la Fiorentina, à la Juve, à Bologne et chez les ennemis milanais, le Ballon d’Or 93 a pris sa retraite en 2004 avec la satisfaction d’avoir maintenu le club lombard en Série A pendant quatre ans et sur un seul genou. Comme l’écrivait La Gazzetta Dello Sport : « Les anges chantaient dans les pieds de Roberto Baggio ».
TARIBO WEST : SCOUBIDOU
Contrairement à Baggio, Taribo West peut bomber le torse avec un titre intercontinental accroché à son palmarès. Vainqueur des J.O en 1996 avec le Nigéria, West a joué dans les meilleurs clubs de la fin des années 90 : l’Inter, le Milan, l’AJ Auxerre… Présent dans toutes les batailles, le défenseur central a aussi connu l’Angleterre, l’Allemagne, la Serbie, le Qatar et l’Iran au cours d’une carrière marquée par l’aventure – aussi bien sportive que capillaire. Aujourd’hui, les quelques cheveux qui lui sont restés fidèles ne lui permettent plus de laisser déconner l’imagination de son coiffeur.
RENÉ HIGUITA : LE SCORPION À DEUX TÊTES
Né à Medellín au milieu des années 60, René Higuita a tout fait pour mériter son surnom. Gardien de la Colombie et d’une dizaine de clubs sud-américains enchaînés comme autant de rails de coke avant les matches, El Loco (le fou) n’a pas seulement inventé le coup du Scorpion. Il a aussi marqué des buts sur coup-franc, défié toute l’équipe d’Israël balle au pied, survécu à son énorme bourde en 1990 contre le Cameroun, bossé pour Pablo Escobar et changé de visage à la faveur d’une méga opération de chirurgie esthétique. En 2005, il participe à La isla de los famosos : una aventura pirata, une émission de télé-réalité colombienne dont la simple lecture du titre suffit à déclencher d’irrépressibles frissons d’angoisse. La légende dit qu’il a (ré)exécuté son fameux coup du scorpion pour son jubilé en 2010, à Medellín. Mais on préfère la version originale osée en plein Wembley.
http://www.youtube.com/watch?v=3CtQytrZGXw
ABEL XAVIER : LA MAIN BLEUE
Devenu entraîneur du club d’Olhanense, l’ancien international portugais semble avoir enfin réussi à contrôler ses pulsions de décoloration. Le look futuriste du défenseur reste imprimé dans les mémoires des supporters français grâce à sa main malheureuse lors de la demi-finale de l’Euro 2000. Au final la France est passée, la France a gagné mais on ne sait toujours pas si la faute de main était intentionnelle.
BOBBY CHARLTON : SURVIVANT
Plus de 600 rencontres disputées avec Manchester, vainqueur de la Coupe du Monde 66 en Angleterre, recordman des buts marqués en sélection anglaise avec 49 réalisations, anobli par la Reine, Bobby Charlton avait tout d’une légende. Sauf la coupe de cheveux. Après une timide carrière d’entraîneur, l’ancienne gloire de United organise des action caritatives et s’invite parfois dans les travées d’Old Trafford pour suivre les matches de l’équipe actuelle. En 1958, Charlton a survécu au crash aérien de Munich qui a fait 23 morts dont 21 joueurs de Manchester. En 2011, il a été élu quatrième meilleur joueur de l’histoire du club derrière Ryan Giggs, Eric Cantona et George Best.
http://www.youtube.com/watch?v=D1EhM1rKdlg
RIGOBERT SONG : DES DREADS BLONDS, SÉRIEUX ?
Capitaine emblématique des Lions Indomptables du Cameroun dans les années 2000, Rigobert Song partage une particularité avec Zidane. Les deux joueurs sont les seuls à avoir été expulsés lors de deux Coupes du Monde différentes. Rigobert était déjà présent au Mondial 94 et a enchaîné avec les tournois 98, 2002 et 2010 ; ce qui augmente largement les chances de voir rouge. Retraité depuis 2010, Song a transmis le relai à son neveu Alexandre, titulaire lors de la Coupe du Monde 2014 et expulsé contre la Croatie mercredi soir. Heureusement, il y a la musique pour se consoler (pas Pierpoljak, hein).
ALAN BILEY : « DO YOU THINK I’M SEXY »
Le vrai joueur de club à l’anglaise. A la fin des années 70, Biley alignait les buts dans les divisions inférieures avec Cambridge United avant de connaître une longue traversée du désert marquée par quelques stops dans des équipes de First Division (avant la Premiere League) comme Derby County, Stoke ou Everton. Après une petite renaissance à Portsmouth ( en D2) au milieu des eighties, Biley a terminé sa carrière dans l’anonymat grec du Panionios. Depuis, il entraîne des clubs de seconde zone en entretenant subtilement sa ressemblance avec Rod Stewart.
CARLOS VALDERRAMA : L’AUTRE « PIBE »
Surnommé « El Pibe », Carlos Valderrama aurait très bien pu pousser le mimétisme étymologique jusqu’à adopter l’intégralité du pseudo de Maradona (El Pibe de Oro). Avec son casque d’or fièrement posé sur sa tête du début à la fin de sa carrière, le milieu de terrain a nourri l’imaginaire de centaines de milliers de fans de foot dans les années 90. Une statue est d’ailleurs dressée en son honneur dans sa ville natale de Santa Marta. Entre 1987 et 1991, le joueur colombien le plus connu de tous les temps est même passé par la France (à Montpellier). L’année dernière, il s’est teint les cheveux en rose pour incarner une campagne de lutte contre le cancer du sein en Colombie.
http://www.youtube.com/watch?v=m7A5smuVFs8
MIKE WERNER : LE PLUS BEAU MULET
Ce mec a gagné le dernier championnat de l’histoire de la RDA avec le Hansa Rostock en 1991. Seul moment de joie d’une carrière brisée par deux blessures aux ligaments du genou en deux ans. Retraité avant d’atteindre la trentaine, Werner a bien pris soin d’entretenir son sublime mulet (plus beau que Waddle, ouais) tout au long de son parcours dans le foot, des terrains de l’armée jusqu’à la D2 allemande. Une façon de se démarquer et de se révolter : » Quand j’étais jeune, dès l’âge de 13 ans, j’évoluais au FC Vorwärts qui était le club de sport de l’armée et là-bas qu’une seule alternative pendant toutes ces années : les cheveux courts. Puis une fois arrivé à Rostock, plusieurs coéquipiers et moi on en avait plus que marre du système et si le système nous imposait d’avoir les cheveux courts, notre rébellion à nous c’était de les laisser pousser le plus possible. » Selon le site Old School Panini (dont on vous recommande chaudement la lecture), son changement de look au début des années 2000 est né d’une histoire d’une belle histoire d’amour. Werner s’explique : « J’ai divorcé de ma femme il y a quelques années et depuis j’ai vécu une transformation totale, change de mode de vie, me suis remarié et j’ai décidé d’enfin couper ses cheveux, pour montrer que j’étais un nouvel homme. »
JOSE LUIS PERLAZA : « MACHETE KILLS »
Attention, ce joueur équatorien ultra-véner est toujours en activité (mais pas sélectionné pour la Coupe du Monde 2014).
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