Du 28 juin au 23 août, le podcast Les AudioCuls propose un voyage intimiste dans nos sexualités à travers dix témoignages anonymes poignants. C’est bouleversant, c’est sincère, c’est passionnant. À ne pas rater.
“Ce podcast contient des scènes de sexe explicites. À réserver aux oreilles majeures.” Les premiers mots nous mettent immédiatement dans le bain. Les paroles sont crues et sans tabou aucun : c’est bien là que réside la force du podcast estival Les AudioCuls. À travers dix témoignages anonymes au plus proche de l’intimité des personnes se prêtant au jeu, cette expérience auditive propose de visiter la diversité de la sexualité pour repenser notre rapport à ces moments si personnels.
Jusqu’au 23 août, avec dix épisodes d’un peu plus de dix minutes, ce podcast offre la possibilité de s’aventurer sans complexes dans des histoires, des expériences uniques. Chaque volet donne la parole à une personne qui conte un souvenir sexuel joyeux, bouleversant ou tout simplement marquant, en la compagnie d’un·e auteur·ice célèbre, tel·le que Rokhaya Diallo, Zazie Tavitian ou encore Claude Emmanuelle. Ce qui fonctionne, c’est que cette personne a la possibilité de parler sans complexes, avec ses mots et ses sensations, apportant une certaine authenticité au récit.
Au plus près de l’intime
Pour le premier épisode, c’est la codirectrice de StudioFact (produisant le podcast), Camille Juzeau, qui se charge de recueillir le témoignage. Esteban nous fait ainsi partager son expérience sexuelle à Barcelone, lorsque le date chez qui il s’est rendu en pleine nuit – et ne payait pas de mine au premier abord – lui a procuré un instant de plaisir intense avec une “pipe glacée”.
Dans le second, Enora Malagré échange avec Elsa sur le plaisir en pleine ménopause, et le fait que cette dernière a connu son premier orgasme à l’approche de la cinquantaine. Tout en déconstruisant une idée toute faite : faire l’amour, ce n’est pas forcément pénétrer. On retrouve également Sikou Niakaté, qui a invité son ami Adam à nous raconter une nuit intense avec sa compagne, alors que cette dernière était potentiellement enceinte. Les gestes, les regards, la tension, tout est décrit avec précision, sans rien éluder.
Repenser nos sexualités
“Pour faire entendre les mots qui racontent l’expérience sexuelle, l’interview est poussée dans ses limites, accompagnant le souvenir pour en extraire les mots qui souvent nous manquent”, explicite Camille Juzeau. Le tout accompagné d’une musique sensuelle signée Yamée Couture et d’effets sonores pour ressentir les émotions et les sensations transmises par les différents récits : “Ça peut donner un peu chaud mais aussi être drôle, doux, étonnant ou touchant.”
Mais ce que propose avant tout Les AudioCuls, c’est d’apporter un regard éloigné des schémas et des chemins de désirs fictifs imposés par la société. C’est de montrer, avec des intervenant·es de tous âges, genres et orientations sexuelles, que la sexualité est propre à chacun·e et ne doit pas être le résultat de la pression de la norme ou de barrières mentales. Il appartient à chaque individualité d’explorer librement son intimité.
Les AudiosCuls, un épisode hebdomadaire jusqu’au 23 août. Disponible sur toutes les plateformes d’écoute.