Les attaques terroristes commises le 22 mars à Bruxelles rappellent le mode opératoire de Daech : des attentats suicides pouvant survenir n’importe où, n’importe quand, cherchant à faire un maximum de victimes.
Ce mardi 22 mars 2016, la ville de Bruxelles a été la cible de deux attaques terroristes quasi-simultanées. A huit heures, deux explosions ont retenti à l’aéroport de Zaventem ; une heure plus tard, une autre a eu lieu à la station de métro Maelbeek, au cœur du quartier européen. Si l’origine terroriste de ces attaques a été confirmée par le parquet belge, la piste de l’attentat suicide n’est pas encore certaine. Mais ce mode opératoire rappelle celui d’autres attaques commises dans des pays occidentaux ou du Moyen-Orient ces quinze dernières années : des attentats-suicides spectaculaires, souvent simultanées, dont l’objectif est de faire le plus grand nombre de victimes.
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De Madrid au Bataclan
Ce mode opératoire, visant des cibles civiles par des attaques simultanées était déjà privilégié par Al-Qaïda : le 11 septembre, aux Etats-Unis, quatre actions ont été menées en parallèle. Le 11 mars 2004, plusieurs explosions faisaient plus de 200 morts et 4 000 blessés à Madrid. A Londres, le 7 juillet 2005, quatre attentats causaient la mort de 56 personnes, et en blessaient 700.
L’organisation Etat Islamique a, à son tour, eu recours à ce type d’attaques. Cela a, bien sûr, été tragiquement le cas à Paris le 13 novembre : alors que trois terroristes se faisaient exploser près du Stade de France, d’autres attaques étaient commises au Bataclan, boulevard Voltaire, rue de Charonne, avenue de la République, rue Bichat et boulevard Beaumarchais. Contrairement aux attaques contre Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, la cible de celles de novembre n’était pas forcément symbolique ; l’objectif principal était de faire le plus de morts possibles dans différents endroits.
Le Proche et le Moyen-Orient, premières cibles de ces attaques
Comme le rappelle Slate, les pays du Moyen-Orient sont les plus touchés. En janvier 2015, un groupe djihadiste égyptien, affilié à Daech commettait une série d’attaques dans le Nord-Sinaï, causant la mort de 27 personnes. Six mois plus tard, en juin 2015, au Yemen, une série d’attentats frappait plusieurs mosquées chiites. L’Irak, régulièrement visé par des attentats suicides (le plus récent date du 6 mars 2016 ndlr), a été la cible de trois attaques à la voiture piégée, le 5 octobre 2015. Enfin, la veille des attentats de Paris, le 12 novembre 2015, Beyrouth subissait une double attaque faisant 43 morts et plus de 200 blessés.
En plus de susciter la peur, et le sentiment d’insécurité partout, à tout moment, les attaques simultanées posent un problème logistique aux Etats ciblés. Alors que les secours et les forces de sécurité sont mobilisés pour gérer les victimes et poursuivre les terroristes sur les lieux d’une première attaque, leur déploiement à l’endroit des attentats successifs devient beaucoup plus difficile.
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