L’ex-animateur s’apprête à se lancer dans l’arène. Sa popularité et son aisance suffiront-elles pour convaincre qu’il incarne “l’écologie des solutions” ?
C’est à Sevran (Seine-Saint-Denis), chez Stéphane Gatignon (ancien communiste passé écolo) que Nicolas Hulot annonce mercredi 13 avril sa candidature à la primaire Europe Ecologie. Un symbole très social pour celui qui représente la droite des écolos.
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Eva Joly et Stéphane Lhomme (ex-Sortir du nucléaire) sont les autres candidats à la primaire de juin. Hulot a trois mois pour convaincre les militants qu’il est le meilleur pour incarner “l’écologie des solutions”, comme dit son camp. Sorte de “Yes We Can” sauce écolo.
Quels sont les atouts du candidat Hulot ? Une très forte notoriété. Il est rare de rencontrer un Français qui ne le connaît pas alors que 30% ignorent qui est Joly. Une forte popularité ensuite. Avec 76% d’opinions favorables, il domine le classement des personnalités politiques Ifop pour Paris Match (devant DSK à 75% et Chirac à 71%). Dans une campagne, c’est un gain de temps important.
“Même si chez les Verts on aime couper des têtes, il y a toujours une prime en politique aux candidats qui ont le soutien de l’opinion”, précise Jérôme Fourquet de l’Ifop, “d’autant plus que dans les derniers sondages deux tiers des sympathisants écolos le soutiennent.”
Mais popularité ne signifie pas crédibilité. Hulot est crédité de 7-8% d’intentions de vote. C’est toujours plus que Joly à 4-5%, qui insiste sur la sincérité d’ Hulot pour mieux souligner son inexpérience. Difficile de l’imaginer parler ISF, situation en Libye ou mondialisation. Par contre, on le sait à l’aise à l’oral, contrairement à l’ex-juge. Mais saura-t-il résister à un débat avec des vieux tueurs rompus à la politique ?
Anne Laffeter
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