Contrairement aux apparences, les termes « drone proof » et « para contamination » ne font pas référence aux pouvoirs d’un super héros ou à une tenue de défense contre les attaques zombies : ils désignent d’étonnantes pièces qui pourraient bientôt s’introduire dans notre vestiaire. De SHE, le prototype de soutien-gorge taser indien pourvu d’un système GPS, capable d’envoyer 82 […]
Contrairement aux apparences, les termes « drone proof » et « para contamination » ne font pas référence aux pouvoirs d’un super héros ou à une tenue de défense contre les attaques zombies : ils désignent d’étonnantes pièces qui pourraient bientôt s’introduire dans notre vestiaire.
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De SHE, le prototype de soutien-gorge taser indien pourvu d’un système GPS, capable d’envoyer 82 décharges électriques de 3.800 kv en cas d’agression, à la gamme new-yorkaise de culottes et pantalons d’AR Wear (Anti Rape Wear) équipés de micro-cadenas à combinaison, sans oublier la paire de collants poilus chinoise sensée repousser les pervers, le concept discutable de vêtements « anti-viol » se profile aux quatre coins du monde.
Le styliste colombien Miguel Caballero a, quant à lui, développé une collection de chemises, vestes et trench coats pare-balles, pour résister aux calibres 9. La marque canadienne Garrison Bespoke s’est elle aussi engouffrée dans la brèche en commercialisant un costard trois pièces doublé de nanotubes en carbone pour parer les coups de poignards et les balles. De son côté, la maison Smuggler a mis au point un costume blindé doté d’une poche anti-ondes.
L’artiste Adam Harvey a conçu Stealth Wear, une ligne « anti-drones » comprenant une cape de dissimulation des signatures thermiques humaines, une chemise contre les rayons X et un sac brouilleur de GPS. Et la designer Elisabeth de Senneville a récemment exposé un manteau « anti-pollution » imprégné de charbon actif. En Chine, depuis vingt ans, et en dépit de toute étude démontrant leur efficacité, les vêtements de grossesse « anti-radiation » font un tabac.
Forcément, face à ces prouesses, les t-shirts « anti-UV » proposés par de grandes enseignes et la maille en acier d’Iris Van Herpen semblent un peu faibles pour contrer les menaces! Tous ces produits conçus pour préserver l’Homme des dangers pouvant émaner de ses semblables et de son environnement marquent un retour – en tant qu’argument marketing – à la fonction initiale de l’habit, la protection, supplantée pendant des siècles par la notion de style.
Pour le sociologue Frédéric Godart, nous sommes « dans une phase de transition vers le vêtement utilitaire, comme l’illustrent les Google Glasses ». Une conséquence de « notre fascination pour la technologie » combinée à notre « besoin de nous sentir puissants ». Si ces innovations révèlent une certaine tendance à la paranoïa, reste que l’Homme du 3ème millénaire inhale des particules fines, évolue au milieu des ondes et n’a aucune garantie de vie privée. Quelques raisons, donc, de songer à enfiler une armure…
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