Une décennie effervescente vue de la Franceau Japon, dans un documentaire tentaculaire diffusé sur Arte.
En 1967, Don Kent quitte l’Angleterre pour rejoindre Paris où il s’apprête à intégrer la prestigieuse école de cinéma l’Idhec (ancienne Fémis). Un an plus tard, devant les usines Wonder, des camarades cinéastes enregistrent la contestation d’une ouvrière qui refuse la reprise du travail. Toute la colère de mai 68 résonne à travers cette voix heurtée, se souvient Kent. Avec Les Années 68, tentaculaire documentaire en deux parties (“La Vague” et “L’Explosion”), le réalisateur revient sur l’événement dont il fut le témoin.
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S’il en interroge les répercussions et l’héritage, il l’appréhende bien au-delà de son périmètre médiatique – ce fameux printemps – et des images qui en ont construit la légende. Etalé sur une décennie (1965-1975), le film sonde à travers le monde, la progression et l’ampleur des noyaux de révoltes que l’année 68 fit éclater au grand jour.
A travers le déroulé – chronologique dans le premier épisode puis thématique dans le second – de cette conjoncture des luttes, Les Années 68 documente rigoureusement, sans traquer l’exhaustivité, les nombreuses et importantes mutations sociétales et culturelles de l’époque.
Mosaïque composée de témoignages d’écrivain·es, de philosophes ou d’historien·nes, divergents sur la dimension et la portée de ces effervescences, et d’images d’archives voyageant de la France au Congo, des Etats-Unis au Brésil ou encore de l’Italie au Japon, le film établit aussi un état des lieux d’une jeunesse prête à prendre sa liberté et trouvant désormais ses inspirations auprès des poètes et des artistes.
Les Années 68 de Don Kent, mardi 26 mai sur Arte et sur arte.tv jusqu’au 19 juillet
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