La PS Vita n’a pas très bonne réputation : elle se vendrait mal, n’aurait pas de jeux intéressants et serait dépassée aussi bien par la 3DS que par les mobiles et les tablettes. Et si la console portable de Sony était pourtant la machine à jouer la plus intéressante du moment ?
Entre les consoles de salon de dernière génération, les tablettes et mobiles triomphants, le PC qui fait de la résistance et la 3DS qui tient son rang, on oublierait presque que la Vita est toujours là. Trois ans après sa sortie, les ventes de la deuxième portable de Sony (après la PSP) n’ont jamais vraiment décollé (environ 10 millions d’exemplaires écoulés à travers le monde contre 50 pour la 3DS) et, côté jeux, les grosses exclusivités se font rares. On aurait pourtant tort de désespérer de la portable mal aimée qui pourrait bien être la meilleure machine à jouer du moment, et ce pour au moins huit raisons.
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1) Parce que c’est le paradis des jeux indés.
Arty, rétro, obsessionnels ou expérimentaux, ils sont tous là – en tout cas bon nombre des plus précieux. Encouragés par Sony, les développeurs indépendants ont débarqué en masse sur Vita. Les récents Hotline Miami 2 et OlliOlli 2 – merveille de jeux de skate faussement minimaliste – sont bien en vue dans sa boutique en ligne, mais il y a aussi Proteus et Fez, Spelunky et Limbo, et puis Terraria, Guacamelee, Knytt Underground, Lone Survivor, Stick It to the Man, The Swapper, Machinarium ou, pas tout à fait indés mais dans le même esprit, Flower ou Hohokum. Et, alors que leurs limites techniques se voient parfois un peu sur grand écran, beaucoup n’ont jamais été aussi beaux que sur Vita.
2) Parce que c’est le meilleur des deux mondes.
Deux sticks analogiques, des gâchettes, les boutons « rond », « croix », « triangle » et « carré » : pas de doute, la Vita est une PlayStation. Mais c’est aussi une machine tactile – sans stylet, contrairement aux DS – et qui peut se tenir à l’horizontale comme à la verticale. C’est une console portable qui ressemble à une mini-tablette (ou le contraire) et qui propose aussi bien du snack gaming téléchargeable à bas prix (malgré l’échec du service PlayStation Mobile) que des gros titres. Une machine de transition, peut-être, mais dont le refus de choisir entre le jeu d’hier et celui de demain est une vraie qualité.
3) Parce que l’histoire du jeu vidéo est là.
Sur quelle portable peut-on jouer à tous les Final Fantasy entre le I et le X-2 mais aussi à Castlevania : Symphony of the Night, aux jeux Oddworld, aux premiers Sonic, Rayman, Tekken, Metal Gear Solid et Tomb Raider, aux Lemmings, à Myst, aux classiques de l’arcade Capcom ? Des compilations aux remakes HD en passant par les sections PSOne et PSP, la boutique en ligne de la Vita abrite des pans entiers de l’histoire du jeu vidéo (mais rien de Nintendo, évidemment). Il faut juste savoir chercher. On se fait un petit WipEout ? Un Final Fight ? Un Metal Slug ?
4) Parce qu’avec la Vita, on peut jouer à la PS4.
Enfin, si on en possède une. Connectée à la console de salon au sein d’un même réseau wifi ou via Internet, la Vita peut afficher l’écran de la PS4 sur le sien. Elle permet ainsi de s’adonner à distance aux jeux présents sur le disque dur (ou dans le lecteur) de cette dernière – au hasard, à Life is Strange dont l’épisode 2 vient de sortir. A condition de tout configurer correctement et que la bande passante suive – ce qui n’est pas toujours le cas.
5) Parce qu’elle aime les bizarreries japonaises.
Un rhythm game célébrant une starlette virtuelle, un visual novel dans lequel des lycéens sont invités à s’entretuer, un RPG dans le quartier high-tech d’Akihabara : la Vita est devenue la destination privilégiée des jeux japonais les plus étranges (souvent édités par NIS America). Ceux qui, il y a quelques années, ne seraient jamais sortis chez nous et qui profitent à la fois de la dématérialisation du jeu vidéo (moins de risques à les distribuer, donc) et du peu d’entrain des éditeurs occidentaux à occuper le terrain. Dans ce registre, tout n’est pas réussi, mais on peut faire de belles découvertes et avoir de vraies grosses surprises – c’est presque mieux.
6) Parce qu’elle n’a pas de personnalité.
C’est un peu une conséquence du 2) : contrairement par exemple aux consoles de Nintendo, la Vita ne semble pas avoir été pensée avec une manière particulière de jouer en tête. La machine est versatile, l’essentiel est dans les mains des développeurs. Adopter la Vita, ce n’est pas prendre parti, choisir une école, un camp, sinon celui du jeu en général. La machine avait tout pour devenir un standard – il lui a « seulement » manqué le succès commercial.
7) Parce que c’est aussi une machine à regarder des séries
Pas de Netflix sur les Vita européennes – alors que l’application est disponible aux Etats-Unis – mais le catalogue vidéo de la console est bien fourni avec, côté séries, Breaking Bad, Masters of Sex, Louie, House of Cards ou encore The Walking Dead. Et la taille de son écran, entre le mobile et la tablette, se prête bien au genre.
8) Parce que TxK
Le chef-d’œuvre de Jeff Minter – scandaleusement attaqué par les avocats d’Atari – n’est disponible que sur Vita. C’est une raison suffisante.
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