Le magnat de l’immobilier milliardaire a été condamné par des élus républicains de remarque sexiste envers une journaliste de FOX News. Donald Trump est pourtant un habitué des citations provocatrices et outrancières.
Donald Trump serait-il allé trop loin, une fois de trop ? Jeudi 6 août avait lieu le premier débat en vue des primaires à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle de 2016. Deux mois plus tôt, le magnat de l’immobilier avait déclaré qu’il entrait dans la course, provoquant la surprise des éditorialistes et du public. Pendant le débat, Donald Trump n’a pas apprécié les questions de la journaliste de la chaîne conservatrice Fox News, Megyn Kelly, lui posait. Le lendemain sur CNN, le candidat républicain a déclaré qu’il n’avait « pas beaucoup de respect pour elle » et que lors du débat, « on pouvait voir du sang sortir de ses yeux, du sang sortir de son… où que ce soit. »
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Bien qu’il ait précisé sur son compte Twitter qu’il parlait de « son nez » , sa remarque a été considéré sexiste jusque dans les rangs du parti conservateur.
Mr. Trump: There. Is. No. Excuse.
— Carly Fiorina (@CarlyFiorina) 8 Août 2015
Le site RedState, orienté à droite, lui a également retiré son invitation à participer à un meeting samedi 8 août, où plusieurs candidats républicains ont pris la parole. Donald Trump est pourtant un habitué des citations provocatrices, que des sites d’information américains comme Business Insider ou l’International Business Times (IBTimes) se sont fait une joie de répertorier. Il suffit en effet d’éplucher les comptes de l’Américain sur les réseaux sociaux pour trouver des perles, qu’il semble complètement assumer. Florilège.
1) »Stop aux injections de masse. Les petits enfants ne sont pas des chevaux – un vaccin à la fois, au fil du temps. »
No more massive injections. Tiny children are not horses—one vaccine at a time, over time. — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 3 Septembre 2014
Alors que l’absence de lien entre les vaccins et l’autisme a été confirmée à plusieurs reprises, Donald Trump considère que le danger est bien réel, et qu’il faut étendre les vaccins dans le temps pour éviter que les enfants ne risquent de devenir autistes.
2) « Une source ‘extrêmement crédible’ a appelé mon bureau et m’a dit que l’acte de naissance de Barack Obama est un faux. »
An ‘extremely credible source’ has called my office and told me that @BarackObama‘s birth certificate is a fraud.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 6 Août 2012
Les théories sur la citoyenneté de Barack Obama sont tellement nombreuses et ont pris une telle ampleur qu’elles ont aujourd’hui leur propre page Wikipédia. Des rumeurs avaient été lancées dès la campagne présidentielle de 2008 pour discréditer le président américain, et Donald Trump a grandement participé à les relancer en 2012, même après qu’Obama a publié son acte de naissance pour prouver qu’il était bien né aux Etats-Unis (dans l’Etat de Hawaï).
3) « Je ne veux pas utiliser le mot ‘niquer’, mais j’ai bien niqué Kadhafi »
En mars 2011, Trump s’est vanté sur Fox News d’avoir « arnaqué » l’ex dictateur libyen:
« Je lui ai loué une partie d’un terrain. Il m’a payé plus pour une nuit que ce que valait le terrain pour deux ans. Et puis je ne l’ai pas laissé utiliser ce terrain. C’est ça qu’on devrait faire! Je ne veux pas utiliser le mot ‘niquer’, mais je l’ai niqué. »
4) Les Etats-Unis doivent rester en Iraq pour « pouvoir garder le pétrole »
5) « C’est quand, la dernière fois qu’on a battu la Chine lors d’un accord commercial ? Moi je bats la Chine tout le temps. Tout le temps. »
En plus d’avoir annoncé qu’il disposait de 7 milliards de dollars pour faire campagne, Trump a insisté sur le fait qu’il fallait que les Etats-Unis se montrent plus fermes avec la Chine, qu’il a ensuite encensée (« leurs leaders sont bien plus intelligents que les nôtres »).
6) « Rosie O’Donnell est grossière, vulgaire, odieuses et stupide – mais à part ça je l’aime beaucoup! »
Rosie is crude, rude, obnoxious and dumb – other than that I like her very much! — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 11 Juillet 2014
Le désamour entre la comique Rosie O’Donnell et Donald Trump ne date pas d’hier mais depuis qu’elle lui a reproché d’avoir viré une de ses collaboratrices, Miss USA 2002. Il enchaîne donc les piques à son sujet, comme lors du débat du jeudi 6 août. Alors que la présentatrice lui a dit qu’il « traitait les femmes qu’il n’aimait pas de gros cochons« , il a répondu « seulement Rosie O’Donnell!« .
7) « Notre président afro-américain si génial n’a pas eu un impact si positif que ça sur les voyous qui détruisent allègrement et ouvertement Baltimore »
Our great African American President hasn’t exactly had a positive impact on the thugs who are so happily and openly destroying Baltimore!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 28 Avril 2015
8) « Robert Pattinson ne devrait pas reprendre Kristen Stewart. Elle l’a trompé comme une chienne et elle le fera encore – vous allez voir. Il peut trouver bien mieux! »
Robert Pattinson should not take back Kristen Stewart. She cheated on him like a dog & will do it again–just watch. He can do much better! — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 17 Octobre 2012
C’est le fan de Twilight qui parle.
9) « Il faut empêcher les patients atteints par Ebola d’entrer aux Etats-Unis. Soignez-les, très bien, mais là-bas. Les Etats-Unis ont assez de problèmes! »
Stop the EBOLA patients from entering the U.S. Treat them, at the highest level, over there. THE UNITED STATES HAS ENOUGH PROBLEMS!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 1 Août 2014
10) « Arianna Huffington est laide, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Je comprends tout à fait que son ex-mari l’ait quittée pour un homme – il a pris la bonne décision. »
.@ariannahuff is unattractive both inside and out. I fully understand why her former husband left her for a man- he made a good decision. — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 28 Août 2012
Certains en ont déduit que le milliardaire soutenait le mariage pour les couples de même sexe.
11) « Mon compte Twitter est devenu tellement puissant que je peux forcer mes ennemis à dire la vérité »
My twitter has become so powerful that I can actually make my enemies tell the truth.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 17 Octobre 2012
12) Le Mexique envoie « de la drogue et des violeurs » aux Etats-Unis
Certains candidats à l’investiture républicaine, comme Jeb Bush, essaient de viser l’électorat hispanique (il a parlé espagnol lors de son discours de lancement de campagne). Donald Trump considère, lui, que le Mexique « envoie des personnes qui ont beaucoup de problèmes, et qui rapportent ces problèmes [aux Etats-Unis]. » La porte-parole de du National Council of La Raza, la plus grande association de défense des droits des hispaniques outre Atlantique, a depuis décrit Donald Trump comme un « homme extrêmement stupide ».
13) « Je serai le meilleur président du travail que Dieu ait jamais créé »
Le milliardaire n’a pas eu peur d’utiliser des mots trop forts lorsqu’il a annoncé qu’il s’engageait dans la campagne pour les primaires républicaines le 16 juin dernier.
14) « J’ai toujours eu un très bon rapport avec les Noirs »
En 2008, Barack Obama et Hillary Clinton faisaient la course à l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle. Obama l’avait emporté, notamment grâce aux votes d’une grande partie de la communauté afro-américaine. En 2011, Donald Trump s’en était indigné: « On entend des journalistes politiques qui disent que [les résultats de l’investiture] n’avaient rien à voir avec la race. Mais comment [Hillary Clinton] a-t-elle eu si peu de ces voix-là ? Vous savez quoi, c’est très triste. » Avant d’enchaîner: « J’ai un très bon rapport avec les Noirs. J’ai toujours eu un très bon rapport avec les Noirs. Mais malheureusement, les chiffres que vous citez sont très effrayants. »
15) « Si Ivanka n’était pas ma fille, je sortirais peut-être avec elle »
Interrogé sur la possibilité que sa fille Ivanka fasse la Une de Playboy, Donald Trump a répondu qu’il ne « pensait pas qu’elle le ferait, même si elle a un joli visage« , avant d’enchaîner: « si Ivanka n’était pas ma fille, je sortirai peut-être avec elle« . D’après le site Bustle, son porte-parole a ensuite explique que cette phrase était une « blague pour se moquer de lui-même, à cause de sa tendance à sortir avec des filles plus jeunes. »
16) « Montrez-moi quelqu’un qui n’a pas d’égo, et je vous montrerai un perdant. Avoir un égo sain, ou une haute opinion de soi, c’est un vrai truc positif dans la vie! » //
Show me someone without an ego, and I’ll show you a loser – having a healthy ego, or high opinion of yourself, is a real positive in life!
Posted by Donald J. Trump on Monday, December 9, 2013
Le compte Facebook public du milliardaire regorge de citations qui parodient à la perfection les posters « motivants ».
17) « John McCain est un héros de guerre parce qu’il a été capturé. J’aime les gens qui n’ont pas été capturés. »
Trump n’aime pas le candidat des Républicains (vétéran de guerre ») aux présidentielles de 2008, et il le fait savoir.
18) « Une partie de ma beauté, c’est que je suis riche »
19) « Moi en train de voter – oui ce sont vraiment mes cheveux! »
Donald Trump adore faire des commentaire sur ses cheveux. Lors de sa rencontre avec Miss Univers en 2013, il avait d’ailleurs osé admettre qu’ils n’étaient « pas terribles ».
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Me voting— it really is my hair!
Posted by Donald J. Trump on Tuesday, November 6, 2012
20) »Je construirai un grand, grand mur à la frontière sud et je le ferai financer par le Mexique. »
http://www.youtube.com/watch?v=w0GMcYD2Oz8
Son discours d’annonce de candidature à l’investiture est décidément une mine de citations. En parlant de l’immigration illégale aux Etats-Unis, Donald Trump a annoncé une mesure: « construire un grand mur. Et personne ne fait ça mieux que moi », a ajouté le magnat de l’immobilier.
21) « Débile », « petite nature », « idiot », « loser »
Donald Trump aime ponctuer ses citations d’insultes en tout genre. De Jon Stewart à Cher en passant par Sacha Baron Cohen, de nombreuses célébrités, hommes et femmes politiques en ont pris pour leur grade. Le site américain USA Today en a tiré un très beau graphique qui montre combien l’homme politique Républicain affectionne les « petite nature », « idiot » et autre « loser ».
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