Les « culottes anti-viol » ne sont pas les premiers outils à avoir été inventés pour « se protéger » contre les agressions sexuelles. Accusées de renforcer la culture du viol, ces inventions sont aussi improbables qu’inquiétantes.
Internaute aguerri ou simple surfeur du dimanche, vous n’avez sûrement pas manqué d’entendre parler de la « culotte anti-viol », un projet inventé par deux Américaines dans le but d’aider les femmes à « se sentir plus en sécurité, dans la rue, en sortant de boîte ou en allant voyager dans un pays étranger« .
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Si elles ont déjà réussi à récolter 37.000 dollars sur les 50.000 dont elles ont besoin pour financer leur projet, les deux Américaines ont toutefois suscité d’autres réactions bien plus vindicatives. Accusées de renforcer la culture du viol ou d’être des « ceintures de chasteté du XXIè siècle », les culottes en question sont loin de faire l’unanimité. Mais ses créatrices ne sont pas les premières à s’être lancées dans un projet de la sorte. D’autres ont tenté avant elles. Voici le palmarès des 10 produits « anti-viol » les plus stupides jamais inventés.
1. Les collants à poils
Ils ont déchaîné les passions il y a quelques mois sur le Web. Les « collants poilus », qui donnent l’impression d’avoir des jambes couvertes de longs poils noirs frisés, sont censés repousser le badaud et aider les femmes à se sentir en sécurité. Les agresseurs potentiels refuseraient donc de violer une femme non épilée. Bon à savoir.
2. Le préservatif féminin anti-viol
A croire que les aptitudes très particulières de Megan Fox dans Jennifer’s Body (2009) ont peut-être eu plus d’impact sur le monde qu’on le pensait. A l’été 2010, un médecin a inventé un préservatif féminin qui, à l’instar des parties intimes de l’actrice dans ce chef-d’œuvre cinématographique, présente de petites dents capables de s’accrocher à n’importe quel organe masculin. Une fois attaché au pénis, impossible de le retirer sans l’aide d’un médecin.
A noter que cet outil, paradoxalement présenté comme un « anti-viol », n’empêche pas la pénétration, mais sert à « punir » et à traquer le coupable.
3. Le tampon-transperceur
On continue dans les objets dont la simple vue à de quoi faire hérisser le poil de tout homme attaché à son précieux organe. Inventé par une suédoise en 2005, le petit objet appelé « FemDefense » s’insère comme un tampon « normal », sauf qu’un long pic en métal en dépasse, pour transpercer le pénis en cas d’agression. Il y a de quoi conseiller aux femmes de regarder à deux fois dans quel sens l’insérer avant de se lancer dans l’opération.
4. Le sifflet anti-viol
Voici probablement l’une des inventions les plus étranges et les plus populaires aux Etats-Unis. Le « rape whistle » est un sifflet comme les autres, sauf qu’on a écrit le mot RAPE en gros dessus. Il servirait à attirer l’attention des passants, dans la rue, en cas d’agression sexuelle. Encore faut-il qu’il y ait des passants dans la rue. Qui entendraient le son strident d’un sifflet. Qui penseraient que ce sifflement est un sifflement anti-viol. Qui décideraient d’intervenir lorsqu’ils entendent un sifflement anti-viol. Un outil sûr.
5. L’alarme électronique
Voilà de quoi plaire aux amateurs de comparaisons entre les femmes et les voitures. Encore plus puissant que le sifflet anti-viol, voici l’alarme anti-viol. Il suffit de tirer sur le cordon de ce joli petit appareil, qui ressemble à s’y méprendre à un jouet pour enfant (rose pour les filles, bleu pour les garçons ?), et le « jouet » émet un son strident de plus de 100 décibels, d’après ses inventeurs.
6. Le soutien-gorge électrique
Un seul pincement sur le sein gauche, et le coupable reçoit immédiatement un choc de 3800 KV dans le bras. En plus d’être évidemment lourd (et particulièrement laid) à porter, le soutien-gorge électrique a également un GPS incorporé, pour traquer les faits et gestes de celle qui le porte.
7. La veste électrique
En denim ou en tricot, la veste « anti-viol » a été créée en 2004 par deux étudiantes indiennes. Elle s’inspire de la technologie des taser, ces pistolets électriques qui envoient des décharges dans le corps de l’assaillant et le paralysent quelques instants. « Pour avoir le temps de s’enfuir » précise le Noopur Anand, qui a supervisé le projet de ces deux étudiantes. De quoi allier culture du viol et élégance absolue.
8. La ceinture presque-de-chasteté
« C’est une ceinture de chasteté inversée« , expliquaient ses créatrices, deux Suédoises, en 2005. La boucle de la ceinture ressemble à un labyrinthe, par lequel il faut faire passer le dispositif de fermeture afin de réussir à l’ouvrir. Ayant besoin des « deux mains pour l’ouvrir », un agresseur potentiel ne pourrait pas, d’après ses créatrices, « nous maintenir au sol et enlever la ceinture en même temps« . Un engin qui n’est pas sans rappeler les fameuses culottes anti-viol, insistant sur les fait qu’il revient aux femmes de se protéger contre les agressions, en s’astreignant à utiliser de tels objets.
9. « L’injecteur »
On arrive aux engins les plus fascinants. Les plus exceptionnels. A côté d’eux, les instruments de torture les plus perfectionnés passent pour des nuisettes en soie. L’injecteur (ou The Injector, pour faire encore plus peur) a été inventé par l’artiste Ira Schermann dans le but « d’offrir une protection aux femmes, dignes d’une armure« . D’une armure, ou plutôt un squelette en métal et deux seringues pneumatiques qui injectent de l’encre de tatouage et un sédatif dans le pénis de l’agresseur.
10. « Le piège »
Ira Schermann a décidément une fascination pour les outils de torture… Ou une détestation de l’organe masculin. Sa deuxième invention, qui s’appelle « The Snare » (le piège), est tout simplement un outil qui encercle et broie l’organe de l’assaillant. L’artiste ne s’en cache pas, son invention a été conçue pour des femmes qui ont déjà été agressées, en recherche de « vengeance« . Sans commentaire.
{"type":"Banniere-Basse"}