Plus stable que sa consoeur londonienne la Frieze Art Fair, qui vient
de fermer ses portes, la Fiac 2009 qui se tient a Paris du 22 au 25 octobre montre de grandes ambitions.
Cette année, la Fiac promet de sérieusement détoner dans le paysage du marché de l’art international. Et ça commence dès la soirée d’ouverture, le 20 octobre à 22 heures, avec le feu d’artifice du jeune duo Raphaël Siboni et Fabien Giraud au jardin des Tuileries : tiré en une seule fois, il devrait secouer la capitale. Aux Tuileries justement, vitrine chic du renouveau de la scène française, on découvrira aussi l’abri de fortune de Laurent Tixador, les cymbales de Kader Attia ou les vedettes de police télécommandées que l’artiste Martin Le Chevallier met à disposition des enfants sur le grand bassin central pour les initier “au contrôle des migrations clandestines”.
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“Paris apparaît comme une place rassurante”, expliquent de concert Martin Bethenod et Jennifer Flay qui, depuis trois ans, ont largement contribué au redémarrage de la Fiac et ont permis son retour au centre de la capitale : au Grand Palais et à la cour Carrée du Louvre. “Depuis l’automne dernier, le marché de l’art subit les contrecoups de la crise, commentent les deux directeurs. Cependant, dès le printemps, la situation a commencé à se décrisper et la foire de Bâle a envoyé des signaux positifs. De manière générale, l’Europe a mieux résisté que les pays anglosaxons.”
Cette année, donc, la Fiac affiche une santé insolente avec 210 exposants venus du monde entier et l’arrivée notable de jeunes galeries (parmi les françaises : ACDC, Balice Hertling, Gaudel de Stampa, Semiose et Triple V) dont certaines bénéficient de tarifs avantageux (le prix de leurs stands étant divisé par deux : 4500 euros au lieu de 9 000) grâce au soutien des Galeries Lafayette. “En l’espace d’un an, on a assisté à un réajustement des valeurs. Alors que le marché a favorisé pendant dix ans la réactivité et la rapidité, on revient aujourd’hui dans un suivi longue durée. Il ne s’agit plus pour les collectionneurs de préacheter deux heures avant l’ouverture de la foire mais au contraire de revenir plusieurs fois et de construire une collection dans le long terme, analyse Martin Bethenod. En même temps, la fin du bling-bling ne date pas du 15 septembre 2008 : depuis quelques années déjà, on voit émerger une esthétique plus raide et plus économe, défendue dans l’East London ou à Belleville.”
Autre signe : on assiste depuis quelque temps à la revalorisation et à la redécouverte d’artistes des années 50 à 70 (Wallace Berman chez Frank Elbaz ou Július Koller chez gb agency). Enfin, cette année, à la Fiac, certaines galeries jouent la carte du partage et mettent en commun leur stand, à l’image du trio franco-belgoallemand des galeries Kamel Mennour, Jan Mot et Johann Koenig.
Du 22 au 25 octobre à Paris, Grand Palais, cour Carrée du Louvre et jardin des Tuileries, www.fiac.com
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