En quatre volets, la jeune journaliste Khedidja Zerouali prend le pouls des mobilisations et des révoltes de la génération Z.
“La jeunesse, ça n’existe pas. Il existe des jeunesses rurales, urbaines, riches, pauvres, blanches ou racisées… Et pourtant, une chose unit solidement cette nouvelle génération : elle ne vote pas. Les élus s’en désolent, sans cesse, et reprochent à la jeunesse de France sa dépolitisation. Pourtant, partout sur le territoire, des jeunes, dès le plus jeune âge, se mobilisent pour leurs idées et essayent de faire bouger les lignes, loin, bien loin des partis politiques.”
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C’est par ce constat, limpide et cinglant, que s’ouvre ce nouveau podcast de Mediapart. Prévu pour l’instant en seulement quatre volets, La Relève est une radioscopie de ces marges politiques, de ces endroits où la jeunesse réinvente le vivre-ensemble, pensée, écrite et enregistrée par la jeune journaliste Khedidja Zerouali.
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De MeToo à la PMA
Pour le premier épisode, intitulé “Jeunes filles en feu”, elle s’est intéressée à l’héritage de MeToo. De la rencontre de diverses représentantes d’associations émerge entre autres l’idée que MeToo n’aura été qu’un premier pas qui a tout juste permis d’amorcer le combat contre le patriarcat, une détonation dont les secousses les plus perceptibles sont parvenues à certain·es, mais dont les traductions dans le droit tardent à arriver.
La Relève évoque notamment la question du cyberharcèlement, à travers Stop Fisha, un collectif luttant contre la pornodivulgation sur les réseaux sociaux, phénomène qui aurait explosé avec le confinement, et aborde également la PMA, en donnant la parole à des associations LGBTQ + et féministes mais aussi à une militante d’Alliance Vita, émanation de La Manif pour tous.
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Si l’ensemble manque par moments d’une ligne de mire, la façon dont ce podcast nous plonge dans le bouillonnement d’une jeunesse révoltée et avide d’engagement met au jour le fossé qui ne cesse de se creuser entre les pouvoirs publics et le tissu associatif ; un constat qui devrait être encore plus criant dans le second épisode, centré sur l’immigration.
La Relève de Khedidja Zerouali, réalisé par Hanna Taieb (Mediapart)
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