Un rapport de l’ONU publié dimanche 25 novembre indique que 58% des homicides de femmes sont commis par leur compagnon ou un membre de leur famille. 123 femmes par an meurent de cette manière en France.
Dimanche 25 novembre, journée mondiale contre les violences faites aux femmes, le Bureau des Nations Unies sur la drogue et la criminalité a publié un rapport concernant, notamment, les 87 000 homicides de femme en 2017. 50 000, soit 58% d’entre eux, ont été commis par leur compagnon ou un membre de la famille. Le bureau, basé à Vienne, précise dans le rapport que « cela représente environ 6 femmes tuées toutes les heures par quelqu’un qu’elles connaissent ». En France, 123 femmes sont tuées par an par leur conjoint ou leur ancien compagnon, soit une tous les trois jours.
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Des inégalités selon les continents
Le chef de ce bureau de l’Organisme des nations unies (ONU), Iouri Fedotov, a expliqué à l’AFP que, si 80% des victimes d’homicides sont des hommes, « les femmes continuent à payer le prix le plus élevé en termes d’inégalité hommes-femmes, de la discrimination et des stéréotypes négatifs ». Il précise en effet qu’elles ont le plus de probabilité d’être tuées par leur compagnon ou des membres de leur famille. « Ce qui fait du domicile l’endroit le plus dangereux pour une femme. »
Le risque évolue selon la provenance géographique. Ainsi, si l’agence de l’ONU dénombre 1,3 victime pour 100 000 femmes en moyenne dans le monde, ce taux atteint 3,2 victimes en Afrique et aux Amériques 1,6. Encore à 1,3 pour 100 000 en Océanie, il descend à 0,9 en Asie. C’est en Europe que le nombre de victimes est le plus faible : 0,7 victime pour 100 000 femmes.
Justice pénale forte et implication des hommes
Il y a peu de raisons de se réjouir car, selon le bureau, y compris en Europe, il n’est possible d’observer « aucun progrès tangible », et ce « en dépit de législations et de programmes développés pour éradiquer les violences contre les femmes ».
Dans les conclusions du rapport, les enquêteurs de l’ONU, visant à « une prévention de la criminalité et d’une justice pénale efficaces pour affronter les violences contre les femmes », appellent à une plus grande coordination entre les services de police et la justice, préconisent une implication des hommes dans la mise en place des solutions et ce, notamment, par une éducation sensibilisée sur ce sujet dès le plus jeune âge.
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