L’Eglise catholique reconnaît officiellement le 70ème miracle survenu dans la ville de Lourdes. Après un pèlerinage dans la cité Mariale, la Sœur Bernadette Moriau a pu récupérer entièrement l’usage de ses jambes.
Un 70e miracle serait survenu à Lourdes, a annoncé l’Eglise catholique. En juillet 2008, la sœur Bernadette Moriau, âgée à l’époque de 69 ans et atteinte d’une grande invalidité se rend en pèlerinage dans la cité mariale dans les Hautes-Pyrénées. Elle reçoit alors le sacrement des malades. De retour chez elle en Picardie, elle récupère toutes ses facultés physiques. Dimanche 11 février 2018, cette guérison a été reconnue « comme miraculeuse » par l’évêque de Beauvais (Oise), diocèse dans lequel réside la Sœur guérie.
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Grande joie pour l’Eglise Catholique ! @MGRBenoitGonnin reconnaît officiellement comme le 70e miracle de @lourdes_france la guérison de Soeur Bernadette par l’intercession de Notre-Dame de Lourdes #BonneNouvelle pic.twitter.com/fdYdGGGrfQ
— Diocèse de Beauvaisن (@catho60) 11 février 2018
« Observant que ladite guérison, fut soudaine, instantanée, complète, durable et reste inexpliquée dans l’état actuel de nos connaissances scientifiques », indique monseigneur Jacques Benoît-Gonnin dans un communiqué transmis à l’Agence France Presse (AFP). Dans celui-ci, il déclare « le caractère“prodigieux-miraculeux” et la valeur de “signe divin” de la guérison de sœur Bernadette Moriau obtenue par l’intercession (…) de la vierge Marie ».
« C’est le mystère de Dieu »
Entrée au couvent à 19 ans et devenue infirmière en 1965, c’est à l’âge de 27 ans que sœur Bernadette ressent des douleurs lombo-sciatiques. Elle souffre du « syndrome de la queue de cheval » qui l’empêche de marcher de manière autonome, et ce malgré quatre interventions chirurgicales de la colonne vertébrale. Depuis son pèlerinage, « elle ressent une sensation inhabituelle de relâchement et de chaleur dans tout son corps » et « perçoit comme une voix intérieure qui lui demande d’enlever l’ensemble de ses appareils, corset et attelle » affirme le communiqué du diocèse. Elle décide d’interrompre dès son retour tous ses traitements, elle est dorénavant capable de marcher sans aide. « Je pouvais bouger, je n’avais plus mal, mon pied, qui était tordu, s’est redressé. Je me suis effondrée, j’ai pleuré pendant plusieurs jours. (…) C’est le mystère de Dieu », témoigne la sœur au micro de RTL.
Entre 2013 et 2016, trois examens médicaux, des expertises ainsi que trois réunions collégiales à Lourdes ont permis au Bureau des constatations médicales d’affirmer « le caractère imprévu, instantané, complet, durable et inexpliqué de la guérison ». En novembre 2016, le Comité médical international de Lourdes (CMIL) a également confirmé « la guérison inexpliquée, dans l’état actuel des connaissances scientifiques ».
Il n’y a « pas de place pour le mirobolant »
Le Dr Alessandro De Franciscis, quinzième président du Bureau des constatations médicales de Lourdes, affirme à l’AFP que « sœur Bernadette Moriau a maintenant une vie parfaitement normale, elle est en très bonne santé et visite elle-même des malades régulièrement » et indique que leur méthode de travail est « très rigide ». Ce dernier stipule qu’il n’y a « pas de place pour le mirobolant » et que « Lourdes est reconnu comme un lieu de guérison pas forcément comme un lieu de miracle. »
Plus de 7 000 guérisons ont été répertoriées à Lourdes, mais seulement 69 d’entre elles ont été reconnues comme des « miracles ». Le précédent miracle survenu dans la ville avait été reconnu en 2013.
Une conférence de presse est prévue le mardi 13 février à Beauvais, tenue par le président du Bureau des constatations médicales de Lourdes, l’évêque de Beauvais ainsi que la sœur Bernadette Moriau.
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